Dans les cafés, les voitures et les transports publics, l’album fait un tabac. Ma Yahway-am a Yellis N-ljar, la chanson-phare de l’album est ce vœu immense à mener une vie à deux.
La chanson, sous un air de danse, évoque les incertitudes entourant les relations amoureuses, où la dulcinée est soumise au dictat de ses parents, qui, sans leur aval, sa tendre relation est escamotée. Loin du charivari de la nouvelle poésie, Mehdi «soigne et gâte» son texte de belles formules poétiques qui le rehausse au rang de belles œuvres.
A Lwiza… et tant d’autres chansons qui embellissent le 16e album de Mehdi. Une évolution dans les thèmes et les musiques se fait sentir chez l’artiste à la voix brûlante. L’œuvre de Mahdi est ce cours d’émotions, fusant librement du cœur de Illoula Oumalou, sa région.
Traitant des sujets variés, allant de l’amour aux problèmes de la vie quotidienne, l’artiste décortique, d’une main de maître des situations différentes les unes les autres.
Originaire de Agoussim, Illulen Umalu, près de Bouzeguène, Mehdi a entamé sa carrière en tant qu’auteur-compositeur en 1982. Après plusieurs années de labeur, il a su créer son propre style, un style qu’il manie, aujourd’hui, à la perfection. 16 albums pleins de vie et de grandeur artistique.
Les différents albums de Mehdi sont ce voyage interminable dans le monde de la belle poésie.
Une poésie tirée des tréfonds de la sagesse kabyle. Le mot de Mehdi, ses expressions, qui font, par ailleurs, la pierre angulaire de son art, sont semblables à la belle langue kabyle qu’on narrait dans les contes. Les poèmes qu’il chante sont un océan de sagesse. Mehdi, cette fontaine intarissable de poèmes, de rêves et de belles mélodies, a su s’imposer sur la scène artistique. Ses retours sur la scène sont toujours un nouveau souffle pour la chanson kabyle, que l’on croit ensevelie après tant de rafistolage.
M. Mouloudj.