Après une très longue léthargie de plus d’une dizaine d’années, la commune de Sidi Naâmane renoue avec le sport et en particulier le football. Disposant d’une équipe engagée dans le championnat de wilaya, la commune sous l’effet conjugué du manque de ressources financières et de stade avait carrément abandonné la compétition. Après les années de terreur et de sinistrose, la vie reprenant peu à peu ses droits, la jeunesse locale désœuvrée fit pression sur l’APC pour la renaissance du foot dans la commune.
Il faut relever que depuis l’indépendance du pays, aucun stade ni même aire de jeux ne furent construits. Les amoureux de la balle ronde se contentaient de terrains vagues pour s’adonner à leur passion. Le seul terrain en tuf aux dimensions réglementaires qui existait au chef-lieu, “squatté” par les riverains, a fini par être récupéré par l’APC pour y ériger un CFPA qui faisait cruellement défaut à la jeunesse exclue du système scolaire. Ce CFPA d’une capacité de 200 places vient d’ouvrir ses portes et combler ainsi le vide dans le domaine de la formation. Mais où donc ériger un stade ? Car l’équipe locale ne pouvait indéfiniment rester S.D.F. – Et si pour les matchs amicaux, on pouvait se déplacer chez l’adversaire, pour les entraînements et les matchs officiels, il faut trouver une solution de rechange qui fasse sortir l’équipe du provisoire. La solution envisagée serait de construire un stade dans l’un des villages de la commune, qui disposent, eux, de terrains d’assiette. Ce fut la solution retenue depuis cinq années et le projet fut lancé au village de Zeboudj-Kara. A cet effet, une première tranche de 200 millions de centimes fut dégagée. Rapidement devenue insuffisante, une rallonge de 450 millions fut attribuée par la wilaya. L’Etat des travaux avancent lentement.
Et si le drainage du terrain et le mur de clôture sont terminés, les vestiaires n’ont pas encore vu le jour ! Au rythme de réalisation actuel, le club local toutes catégories confondues ne risque pas de mettre fin rapidement à son monadisme et à son instabilité !
Ahmed Bouammar