Reportée à maintes requises, l’affaire d’homicide dont a été victime une mineure, il y a plus de sept ans, a été examinée hier, par le tribunal de la cour pénale de Boumerdès. Ladite instance a finalement requis des peines allant de 5 à 16 ans pour cinq personnes dont une jeune femme, impliquées dans cette affaire criminelle. Les faits judiciairement traités remontent au 28 juin 2002. Ce jour-là, la nommée Nedjaoua B., âgée alors de 23 ans, s’est rendue en compagnie d’une mineure vers la cave d’un bâtiment de la cité Frantz-Fanon du chef-lieu de wilaya de Boumerdès. La mineure en question, prénommée Amal, 17 ans, enceinte de 4 mois, ignorait qu’elle allait trouver là trois hommes répondant aux noms de Djoudi B., Hamid H. et Naïm B., un policier. El Djoudi et Naïm B. l’ont forcée à boire une liqueur contenant un somnifère et un autre produit pour la faire avorter. Violée encore, en pareille circonstance, la victime a succombé quelques heures plus tard. Les investigations ont sommairement établi que “Amel fut contrainte à absorder un produit toxique.” Le corps sans vie de la victime a été ensuite, selon l’arrêt de renvoi, brûlé et dissimulé du côté de Sghirat, sur la route de Zemmouri El Bahri. Arrêtés sur renseignements précis, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.Après plusieurs heures de délibération, le juge près la cour pénale de Boumerdès a prononcé, hier, vers 4h du matin, les peines suivantes : 16 ans de réclusion criminelle pour Naïm B et El Djoudi B., sept ans de prison ferme pour Hamid H et Nedjoua B. Le propriétaire de ladite cave, inculpé surtout d’incitation à la débauche, a été condamné, lui, à 5 ans de prison ferme. Pour les autres mis en cause, il a été retenu les chefs d’inculpation d’homicide et d’atteinte aux mœurs sociales, bien qu’il y ait encore des zones d’ombre.
Salim Haddou