Conférence de sensibilisation sur les méfaits de la drogue

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Dans la cadre des ses activités de lutte et de prévention conre la toxicomanie, l’association Etoile culturelle d’Akbou a organisé une conférence-débat sous le thème « drogues et sociétés » à la salle des délibérations de l’APC d’Akbou jeudi dernier.

Cette conférence a été animée par S. Maraoui, membre de l’ association et conférencier, et monsieur Tristan Jordis, auteur du très controversé livre Crack paru en août 2008 en France où l’ auteur invite ses lecteurs à un voyage dans les tréfonds d’une nature humaine exposée nue ; une nature aussi aveugle qu’un coup de foudre et aussi vaste que le cosmos ; un monde cosmopolite insoupçonné qui a élu domicile dans la périphérie est de Paris.Le premier conférencier a essayé de cerner la genèse étendue et l’impact de la consommation de la drogue sur l’individu et la société loin de la logique des chiffres car cette dernière est parfois déroutante : “L’apparition d’un seul cas de SIDA au début des années 19 inaugurait, malheureusement, l’ère d’une maladie aux contours encore mal définis quand bien même la science s’en occupe, aussi chaque cas mérite tout notre intérêt.” Par ailleurs, il estime que “ sans l’implication de la société, les grands efforts du gouvernement en matière de lutte contre ce fléau resteront vains et aucune stratégie ne peut l’endiguer.” Tristan Jordis a axé son exposé sur le mécanisme d’action des drogues et des états psychiques et physiologiques qui en résultent, la description d’un milieu peuplé exclusivement de toxicomanes majoritairement SDF et immigrants africains en insistant sur le fait qu’ ils consomment du “crack” (cocaïne cristallisée très toxique). Le conférencier s’est voulu non conformiste en prenant ses distances notamment vis-à-vis des institutions officielles chargées de la lutte contre la toxicomanie en suggérant d’impliquer les toxicomanes dans cette lutte car, ils connaissent mieux la chose que certains experts dont les rapports ne servent souvent que leurs rédacteurs !”. Sur un autre chapitre et en réponse à la question d’un présent, M. Jordis s’est montré très inquiet quant aux thèses de généticiens qui croient déceler dans l’ ADN humain des gènes de prédispositions à la criminalité, à la toxicomanie et autres : “Ces thèses colportent un discours dangereux aux services de régimes totalitaires, elles ne respectent pas les droits de l’homme, dédouanent la société et le pouvoir. Ils s’apparentent au nazisme qu’elles assimileront un jour”. Et d’ajouter : “Elles me font frémir !“ Bien qu’ayant brassé des tableaux de sociétés de drogués évoluant sur deux territoires différents, les conférenciers ont conclu que l’exclusion et la misère sociale, la discrimination sous toutes ses formes, la recherche du bonheur, du plaisir, d’une chaleur sociale et d’un espace d’affirmation du soi sont les principaux facteurs qui poussent les gens à verser dans la toxicomanie. La société en les repoussant ne fait qu’exacerber leur dérive, elle se devrait d’être conciliante à leur égards en faisant “de leur expérience un témoignage préventif loin de toute approche moralisatrice“ selonT. Jordis.

B.Sadi

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