Bouira croule sous ses 400 tonnes de déchets ménagers au quotidien

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Tant bien que mal parce que la wilaya enregistre une pullulation de dépotoirs sauvages dépassant son dispositif logistique en termes de collecte. Situation justifiée par la ruralité de Bouira qui compte près de 1 000 hameaux dont des bourgades implantées aux abords des oueds, notamment oued Sahel. Cet état de fait n’échappe pas au responsable local de l’environnement qui nous apprend que la réalisation du Centre d’enfouissement à Ras Bouira, devant regrouper les communes de Haizer, Taghzout et Bouira, et la réalisation de trois décharges intercommunales contribueraient à une meilleure gestion des déchets et surtout à leurs éliminations.

Par ailleurs, le schéma directeur de la gestion des déchets ne se limite pas uniquement à la réalisation du Centre d’enfouissement technique (CET): il intègre aussi un plan de gestion des déchets dits spéciaux. Le plan en question concerne notamment les établissements du secteur sanitaire produire qui, publics et privés confondus, engendrent quelque 200 kg de déchets /jour.

Parce que les déchets de cette nature sont particulièrement dangereux, le schéma en question prévoit une somme de mesures de sécurité (le tri à la source, le conditionnement qui convient à chaque type de déchets, les conditions de stockage…)

S’agissant de la collecte, notamment celle des ordures ménagères, le contrôle échappe cependant aux responsables de l’environnement : l’opération est assurée par l’un des services de la commune. Pour des raisons de trésorerie, cette dernière est reléguée au second plan.

Ce qui explique, en grande partie, la non maîtrise de l’opération. De son côté, le citoyen a aussi une part de responsabilité. Lui aussi ne fait pas l’effort d’être ponctuel en sortant sa poubelle au moment qu’il faut, pas une minute après ou douze heures avant le passage des éboueurs. Ce non respect de la ponctualité engendre un entassement de déchets à l’intérieur et tout autour des bacs à ordures implantés dans nos quartiers.

Pour assurer un meilleur service sur ce plan, le directeur de l’environnement estime qu’il « faut peut-être engager une réflexion sur la possibilité de céder l’opération à un tiers présentant un profil professionnel. »

T. O. A.

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