Des travailleurs du filet social entament une grève illimitée

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Ayant perdu tout espoir d’être un jour intégré dans l’effectif des ouvriers polyvalents, les travailleurs employés dans le cadre du filet social au niveau de la polyclinique d’Aghbalou depuis novembre 2004, sont entrés en grève illimitée depuis samedi dernier. Cette action de protestation intervient après plusieurs rapports adressés à toutes les autorités concernées, dont une copie au directeur de la santé et une autre au wali. Ces 11 travailleurs grévistes, dont la plupart sont des pères de famille, réclament une suite favorable à leur demande. Un des travailleurs que nous avons rencontré sur les lieux de la protestation nous dira : “Depuis novembre 2004, je travaille dans le cadre du filet social pour 3000 DA, en assurant le rôle d’un ouvrier polyvalent en espérant qu’un jour je serais recruté. ’’ Nos tentatives de joindre la directrice de l’EPSP M’chedallah se sont malheureusement révélées infructueuses et aucun responsable n’était habilité à répondre à nos questions. A souligner que 75 candidats ont participé au concours d’admission aux postes des ouvriers polyvalents (OP), le 24 novembre dernier, pour uniquement deux postes. Pour les grévistes, cette action de protestation n’est qu’une réaction directe au mutisme de la direction. Ils feront remarquer par ailleurs que tous les rapports adressés n’ont eu aucune suite, mais bizarrement dès que la grève a commencé, on a ordonné de placer l’ambulancier, un ouvrier polyvalent de catégorie 3, à la place d’un agent de sécurité.

Cette façon de faire et le mutisme des responsables concernés ont suscité beaucoup de colère chez les travailleurs qui ont menacé de recourir à une grève de la faim.

’’Depuis que nous avons bénéficié de ces postes d’emploi rémunérés à trois mille dinars, nous ne pouvons assurer dignement le couvert à nos enfants. La grève nous est donc imposée comme ultime action …’’. Il est à préciser que cette polyclinique jouit d’un équipement très important, qui nécessite une maintenance parfaite, et la réputation de cette dernière requiert la présence d’un effectif permanent pour veiller à son maintien.

Brahim B.

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