Les recommandations de l’association Aneymou

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Une plateforme de revendications a été adressée aux autorités locales d’Amizour dont l’objectif, d’abord, de faire face aux problèmes les plus urgents qui risquent d’accélérer la dégradation du cadre de vie dans cette banlieue. Les volets les plus sensibles, à savoir l’environnement lequel a atteint des degrés de dégradation alarmants, l’état des routes, l’AEP ainsi que le quotidien des jeunes de Boukhalfa “rongés par le chômage, l’oisiveté et les fléaux sociaux. Notre cité nous fait penser à une ville d’un autre âge, ses rues sont impraticables, les poussières de l’été laissant place à la boue de l’hiver les quartiers sont devenus des dépotoirs publics”, ont fait remarquer les rédacteurs de ce réquisitoire qui n’ont pas omis de tirer aussi la sonnette d’alarme quant aux éventuelles apparitions de MTH, dues aux réseaux d’assainissement “défectueux” qui peuvent contaminer celui de l’AEP. Les membres de l’association Aneymou citent quelques exemples considérés comme foyer de pollution, à l’image des poulaillers, des étables qui jouxtent les maisons en demandant leur éradication. L’association va jusqu’à citer quelques facteurs à l’origine du marasme que vit le quartier de Boukhalfa, notamment l’urbanisation anarchique et la concentration de la population.

La jeunesse de Boukhalfa, à l’instar des autres localités n’est pas à l’abri des maux qui rongent la société. “La seule alternative qui s’offre à nos jeunes est la fréquentation des cafés, l’usage des drogues et autres vices, car outre le manque d’emploi, cette masse juvénile est livrée à elle-même dans ce vaste dortoir dépourvu d’infrastructures de loisir et d’épanouissement.”

Ne voulant pas se limiter à des revendications, l’association Aneymou a proposé une liste de 24 propositions nécessaires à l’amélioration du cadre de vie de ce quartier enclavé, surpeuplé et “détérioré.”

Parmi ces propositions l’on citera, entre autres, la création d’Abribus inexistants, l’ouverture, l’aménagement et la réfection du réseau routier, l’éclairage public, une maison de jeunes, le prolongement du réseau d’assainissement, la fermeture des étables et poulaillers pollueurs, la démolition des baraques gênant la circulation et imposer aux entreprises, détentrices de projets au niveau de la commune, d’embaucher les jeunes chômeurs de ce village désœuvré.

Les responsables locaux, destinataires de cette plateforme parlent d’un plan d’actions qui fera l’objet d’une étude pour mieux cerner toutes les préoccupations de leurs citoyens et attaquer celles jugées urgentes. Cela étant. M. Benamara, en sa qualité de maire adjoint estime que le quartier de Boukhalfa a bénéficié de plusieurs projets, tout en reconnaissant qu’il est difficile de satisfaire toutes les revendications, étant donné que beaucoup d’autres villages attentent également leur part de moyens de développement. Mais vu que cette plateforme est date du mois de mai dernier, le vice-président affirme que certains des problèmes soulevés par l’association sus-nommée sont en voie d’être réglés, tel le projet d’aménagement et de revêtement du chemin communal menant au CW21 et passant par l’hôpital qui est en cours de réalisation.

Nadir Touati

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