La drogue détruit la vie de centaines d’enfants à Amizour

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Du tabac à la drogue : D’après une enquête menée auprès d’un échantillon de 120 jeunes (60 adolescents et 60 enfants) au sein de la commune d’Amizour, 58% d’adolescents et 33% de jeunes enfants brûlent leurs premières cigarettes disant qu’elle leur offre la détente, le plaisir et le calme ; alors qu’une dizaine d’entre eux inventent une méthode exotique pour se droguer (respirer de l’essence) pour se droguer sans se rendre compte de l’impact et du méfaits sur leur santé. Le phénomène du tabagisme et de la drogue sont des fléaux graves qui touchent non seulement les adultes de la région d’Amizour, mais également les enfants, les adolescents et même les petits, dont un sur trois fume très tôt sa première cigarette. En dépit des réunions de communications et les spots de sensibilisation pour lutter contre le tabagisme, les jeunes défient les méfaits du tabac : 58% d’adolescents âgés de 12 à 19 ans fument régulièrement de 4 à 6 cigarettes par jour et 33% d’enfants âgés de 8 à 11 ans s’amusent à partager la même cigarette avec leurs copains et cela dans l’ignorance de la plupart des parents.

Certes, toutes les communautés du Tiers Monde s’alarment pour dire: “Attention les dégâts ! La cigarette est l’ennemie de l’être humain, elle est la cause de différentes maladies telle que le cancer, infarctus du myocarde, etc.”, mais cela n’empêche pas l’ensemble des adolescents et même les plus petits de l’essayer.

Devant le CEM Kateb…

Il disent se sentir bien, se sentir libre en oubliant les obstacles de la vie fade, la névrose du chômage, les problèmes familiaux, les études, le dégoût, etc. “Passer 8 heures successives chaque jour en classe est ennuyeux.

Après tout, ça nous amène à rien, un illettré devient en très peu du temps riche, alors qu’un diplômé s’il n’est pas au chômage, arrive difficilement à boucler la fin de mois.” C’est ce qu’affirment de nombreux jeunes fumeurs qui s’efforcent à se calmer par la cigarette afin qu’ils puissent continuer leur fin de journée en classe uniquement, pour éviter les problèmes soit avec leur administration ou avec leurs parents. Hier, à 8 heures du matin, et devant le portail du CEM Kateb d’Amizour, les élèves s’avançaient pour entrer, par contre, un groupe d’élèves a décidé de faire la sourde oreille, ils sont restés dans leur coin à fumer… “C’est facile de s’habituer, le plus difficile est comment s’en passer” ; l’un d’entre eux à peine 15 ans a avoué ceci : “Combien de fois j’ai essayé d’arrêter cette mauvaise habitude, surtout depuis que ma mère se doute car, le soir, je souffre souvent de troubles du sommeil, ainsi que du manque de concentration, le matin à cause de la toux aiguë. Malheureusement, je n’y arrive pas. C’est plus fort que moi, mon corps la réclame. Dès que je me réveille le matin ; si je ne fume pas, ma tête me fait mal, je deviens par la suite fou et nerveux… la dernière fois, j’ai consulté un médecin, il m’a ordonné de ne plus fumer avant qu’elle ne ruine ma vie et là grâce aux médicaments je commence à m’en sortir.” Allant plus loin, un des médecins généralistes a affirmé que la nicotine et le goudron contenus dans le tabac “nuisent gravement à la santé”, ils entraînent une dépendance et deviennent esclaves du tabac “le tabac est très dangereux, le pire c’est que même les personnes qui ne fument pas, mais qui sont perpétuellement en contact avec les fumeurs deviennent hélas “des fumeurs passifs” elles respirent malgré elles la fumée toxique du tabac rejeté par les autres. Un de mes patients de 14 ans, subit des difficultés respiratoires, les fumées rejetées par ses copains l’ont contaminés”. Après une longue conversation, on a pu discerner que le nombre des fumeurs augmente d’une manière inquiétante notamment chez les adolescents et les jeunes enfants de 9 ans et plus ; ce qui terrifie les médecins au moment où la plus part des parents ne se doutent de rien.

Inhaler l’essence, l’autre drogue à moindre prix

Les citoyens de la région qui surprennent ces enfants en train de fumer ou se droguer regrettent de voir un comportement pareil chez ces jeunes qui sont au début de leur chemin pour développer leurs personnalités et qui se considèrent “des hommes du futur”. Comment imaginer donc la réaction d’un père quand il voit son enfant dans la rue avec une cigarette ou avec une bouteille d’essence en compagnie d’une bande d’adolescents ? L’un des parents témoigne : “J’ai élevé mes enfants dans l’honnêteté, pour qu’ils puissent fumer ou se droguer derrière mon dos est la pire des choses qui puisse m’arriver.” La plupart des citoyens voient à chaque instant des enfants fumer dans différents endroits sans se rendre compte que l’un de leurs enfants risque de suivre le même chemin.

Certains fument juste pour esquiver toute sorte de disputes, de malentendu, ainsi que l’autorité de leurs parents qui osent les accuser, ce qui rend par la suite les enfants coupables et anxieux. Pour cela, ils cherchent à se regrouper avec leurs amis et partager leurs émotions, là où ils apprennent des mauvaises habitudes telles que la cigarette qui a réussi à les accompagner ultérieurement et dans le pire des cas à la drogue. Certes, on voit qu’un enfant qui met la main dans la poche pour sortir un briquet et une cigarette en disant “sans cigarette, on n’est pas des hommes.” Malheureusement, ce phénomène ne touche pas uniquement les garçons. Après insistance pour découvrir la réalité, on a pu savoir que même les filles fument d’une manière plus discrète pour expérimenter le goût de la cigarette. Certaines d’entre elles se portent volontaires pour arrêter et refusent d’aggraver leurs situations, alors que d’autres refusent d’en parler exprimant qu’une fumeuse est mal vue dans la société. Du tabac à la drogue : Par coïncidence on a su qu’une dizaine d’enfants s’amusent à inventer une nouvelle méthode : ils mettent quelques gouttes d’essence dans une bouteille en plastique et commencent à inhaler son odeur des heures durant jusqu’au moment où ils sont inconscients ; cet état peut durer une quinzaine de minutes à une demi-heure. L’enfant devient violent et agressif, et celui qui l’essaye pour la première fois risque de s’évanouir au moment où ses camarades se bagarrent et personne ne peut le secourir. “Parfois, on arrive mal à comprendre ces jeunes qui deviennent de plus en plus violents, il se bagarrent et c’est vraiment inquiétant”. Ce comportement inquiète les citoyens de la région. “Si on ne fait pas attention, on risque de perdre nos enfants un jour car, le milieu où ils évoluent est extrêmement dangereux, ils subissent trop de mauvaises influences et les enfants par contre sont sensibles”. Malgré l’autorité sévère de certains parents, les sacrifices des autorités, et les équipes médicales, aucun moyen ne peut empêcher les comportements -délinquants- de certains adolescents et leur influence sur les enfants.

Fatiha Touche

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