Il y avait une grande pression, hier, au niveau de la gare routière de Tizi-Ouzou. Pas facile, en effet, de se frayer un chemin parmi la marée humaine qui a pris d’assaut la structure dès la matinée.
Le retour des congés d’automne pour certains et de fin d’année pour les autres y a été, ainsi, pour beaucoup. Une pénible épreuve particulièrement en ce qui concerne le volet transport. La région était apparemment dépassée et ne pouvait donc supporter la très forte demande.
C’est surtout la ligne Tizi – Alger qui a connu le gros des perturbations :“Vous voyez bien la situation, je suis là depuis une bonne heure et je n’arrive toujours pas à “dénicher” une place. Je me suis dit que le vendredi ne connaîtra pas de pression, c’est pire que les autres journées”, nous a dit Kahina, originaire de Bouzeguene, étudiante à Alger.
Il faut dire dans ce sillage que toutes les personnes rencontrées, hier, au niveau de la gare routière de Tizi-Ouzou nous ont fait part de leurs inquiétudes de ne pouvoir se déplacer ce vendredi. “Si je rate le départ aujourd’hui (hier, NDLR), je ne rentrerai que dimanche car je sais que pour ce samedi, ce sera la débandade ici”, a déclaré Mouloud qui travaille pour une société privée à l’ouest d’Alger.
A 13 h, il y avait des centaines de voyageurs qui attendaient vainement un bus en partance vers la capitale. “En pareille situation, les autorités du secteur devraient réfléchir à un plan spécial qui nous permettra de rejoindre nos postes de travail à temps au lendemain des fêtes et autres congés. Il faut qu’il y ait une réaction rapide à ces situations de crise”, a suggéré un quadragénaire.
En plus du manque de bus constaté hier, certainement en raison de la demande importante, il y a lieu de mettre le doigt sur les conditions très déplorables dans lesquelles évoluent les voyageurs et les prestataires. “Vous voyez bien l’état du trottoir qui donne sur une structure névralgique qu’est la gare routière, les petites quantité de pluies qui sont tombées ont rendu l’axe impraticable”, fait remarquer Ahcene, la trentaine, qui attendait, lui, un bus vers Azazga. En plus de la ligne Tizi – Alger, les autres dessertes vers les communes et les localités de la wilaya ont connu le même état de faits. Un transporteur nous explique, pour ce cas précis “qu’il est normal de trouver les quais vides, c’est le vendredi.” Et le service minimum ? Notre interlocuteur n’en souffle pas mot !
Des lignes réputées pour être très fréquentées, telles des Ouadhias, Maâtkas, Aïn El Hammam, vers le chef-lieu de wilaya seront certainement submergées aujourd’hui, une pression qui sera accentuée par le retour des milliers d’étudiants de l’université de Tizi-Ouzou.
A. Z.