Au troisième jour de leur grève illimitée, les syndicats de la santé publique, ont eu un écho auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Effectivement, comme revendiqué à plusieurs reprise, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et celui des maîtres assistants, se sont enfin réunis le 5 janvier courant, avec le ministre de l’Enseignement supérieur, Rachid Haraoubia.
Joint par téléphone, le Pr Nacer Djidjli, secrétaire général du SNPDSM, nous a indiqué que «le ministre de l’Enseignement supérieur nous a invité à une réunion pour ainsi essayer de trouver un terrain d’entente concernant les revendications exprimées.» Mais, cette rencontre, selon lui, n’a abouti à aucun résultat positif.
Devant cet état de fait, les deux syndicats ont décidé de poursuivre leur grève illimitée, qui entre aujourd’hui dans son cinquième jour, et ce, jusqu’à satisfaction de leurs doléances.
Une autre réunion s’est tenue hier à 17h au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et cette fois-ci, en présence du ministre de la Santé. Les syndicalistes espèrent ainsi que cette rencontre satisfaira leur revendication qualifiée de «purement socioprofessionnelle».
Le secrétaire général du SNPDSM dira en outre, qu’une assemblée générale se tiendra le 10 janvier prochain, en présence des autres syndicats affiliés à la CNSAFP pour informer les praticiens sur les résultats de ces deux réunions.
A signaler que cette action ne concerne que les activités pédagogiques, mais à partir du 17 janvier, toutes les activités de soins et de consultation, en dehors des urgences, seront paralysées. Bien évidemment, les urgences seront assurées comme le stipule la loi.
Cette décision a été prise lors de l’assemblée générale tenue le 5 janvier à l’amphithéâtre du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger, où les professeurs, les docents et les maîtres assistants en sciences médicales ont décidé l’arrêt des soins à partir du 17 janvier, durant cinq jours. Rappelant toutefois, que les syndicats de la santé publique, affiliés à la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, n’ont pas cessé dernièrement, à travers plusieurs grèves et rassemblement, de demander «le respect et la reconnaissance des syndicats autonomes par le gouvernement comme partenaires sociaux à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante.»
Lemya Ouchenir
