Un autre professeur de tamazight en fonction

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L’enseignement de tamazight enregistre une avancée dans la région de Draâ El Mizan. Ainsi, depuis son introduction dans le système éducatif, au lendemain des accords du 22 avril 1995 qui ont mis fin à une année de boycott dans les wilayas de Kabylie, elle est maintenant enseignée dans huit collèges et un lycée. Pour l’année scolaire en cours, des professeurs ont été affectés à Tafoughalt, à Frikat et au CEM Nouveau. De ce fait, dans tous les collèges de la ville au nombre de quatre, la langue de Massinissa est enseignée. Au CEM Nouveau – non encore baptisé – une seconde enseignante a pris ses fonctions dernièrement. Selon un professeur de cet établissement, les neuf divisions pédagogiques de première année moyenne bénéficient de trois heures par semaine. Il faut dire que le ministre de l’Education a réitéré dans toutes ses interventions la généralisation de tamazight dans le système éducatif tout en insistant, bien sûr, sur la qualification des enseignants auxquels sera confiée cette mission. “Ils doivent être licenciés en tamazight”, a-t-il à chaque fois répondu toutes les fois où cette question lui a été posée.

Dans cet établissement, comme dans tous les autres, les élèves affichent un engouement exceptionnel pour l’apprentissage de leur langue maternelle. Aussi dans trois ans, ces élèves de 1ère AM seront obligés de composer dans cette langue au BEM.

“La note stipule que tous les élèves qui l’ont étudiée de la première année jusqu’à la quatrième année n’en seront pas dispensés le jour de l’examen”, nous a confié un enseignant de tamazight. Cette dernière avec un coefficient de 2 est introduite dans l’examen du BEM depuis déjà trois ans. Dans quelques années, elle le sera au bac puisqu’actuellement elle est enseignée dans les lycées. Au lycée Ali-Mellah, les élèves des classes littéraires l’étudient. Les premiers enseignants engagés à prendre cet enseignement à bras-le corps pensent tout de même qu’il y a quand même là encore un grand retard dans sa prise en charge quand ils disent qu’il y a des postes budgétaires qui ne sont pas encore attribués. “Il faudrait encourager les jeunes bacheliers à préparer la licence en tamazight tout en leur donnant quelques avantages par rapport à ceux des autres disciplines”, estime l’un d’eux. Notons enfin qu’elle a été aussi introduite au primaire dans quelques écoles de la ville en attendant sa généralisation future.

Amar Ouramdane

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