Aux cris “ Israël terroriste, El Houkam complices,” des militants du PST appuyés par quelques militants du MDS et de syndicalistes du SNAPAP et du SETE UGTA, ont battu le pavé hier à partir de onze heures depuis la Maison de la culture de Béjaïa jusqu’au siège de la wilaya, symbole du pouvoir, à l’effet de demander de se retirer de l’UPM (Union pour la Méditerranée) tant qu’Israël siège au sein de cette organisation et de dénoncer la passivité des dirigeants arabes. En Algérie, soulignent les organisateurs de la manifestation, ce sont des lycéens et des étudiants qui lancent des marches spontanées pendant que les partis et autres organisations de la société civile sont empêchés d’exprimer leur indignation à Alger et dans les autres grandes villes.
A Béjaïa, ce sont trois jeunes dont l’âge ne dépasse pas les dix ans qui ont pris la tête de la marche en portant à bout de bras une large banderole où il est possible de lire “ Avec la Palestine victime de l’impérialisme.”
Les autres marcheurs, organisées en petits carrés, portaient également d’autres banderoles dont les mentions sont, entre autres, “Non à l’apartheid sioniste”, “Halte aux massacres”, “L’Algérie doit se retirer de l’UPM” et “ Les Arabes doivent brandir l’arme du pétrole” ont sillonnée l’itinéraire de leur marche dans l’indifférence totale des policiers qui continuaient à réguler normalement la circulation comme si de rien n’était.
C’est vers dix heures que les manifestants ont commencé à se rassembler sur l’esplanade de la Maison de la culture où la voix du chanteur Marcel Khalifa, diffusée par de puissants haut-parleurs, plonge les passants en plein dans les années 1980 qui rappellent d’autres massacres, ceux de Sabra et de Chatilla.
Lors des prises de parole à l’esplanade de la Maison de la culture et devant le siège de la wilaya, les initiateurs de la marche ont principalement dénoncé le génocide des Palestiniens de Ghaza par l’armée sioniste et la passivité, jugée complice, des dirigeants arabes.
B. Mouhoub