Les hospitalo-universitaires poursuivent leur grève

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Réunis hier, en assemblée générale à l’amphithéâtre du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger, les docents, les professeurs et les maîtres-assistants en sciences médicales ont voté la grève illimitée jusqu’à samedi prochain. Ils ont décidé, durant la même date, de tenir une autre assemblée générale pour décider l’arrêt ou la reconduction de cette action. Il a été décidé également le maintien de l’arrêt des soins, et cela, durant cinq jours, à partir du 17 janvier. La rencontre qui a regroupé le Syndicat national des professeurs et docents et celui des maîtres-assistants avec M Haraoubia et Berkat, respectivement, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Santé, a débouché sur une séance de travail avec les directeurs centraux du ministère. A l’occasion, ils ont procédé à la signature d’un P-V, dans lequel Ils ont annoncé que les indemnités hospitalières qui étaient estimées de 10 000 à 20 000 DA, ont atteint 35 000 DA. C’est ce qu’ont proposé les deux ministres aux syndicalistes.

Ces deux rencontres, selon l’assemblée générale, se sont terminées en queue de poisson, les deux ministres ayant réitéré le refus du gouvernement d’ouvrir le dossier de régime indemnitaire. Comme ils ne se sont pas mis d’accord avec les deux ministres concernant la grille des salaires, le point indiciaire et le régime indemnitaire.  » Mais par contre, on a parlé de la rétribution de la santé, ancienne indemnité hospitalière « , affirme le Pr Nacer Djidjli, SG du SNPDSM. La rencontre s’est terminée par la rédaction d’un procès-verbal. Ce dernier représente un décret exécutif qui sera respecté par les deux ministres, et sera discuté avec la Fonction publique. Le SG du SNPDSM a précisé que les deux ministres leur ont signifié ceci:  » Aucun régime indemnitaire ne sera pris en charge qu’après la finalisation des statuts particuliers de tous les secteurs.  » Les praticiens réfutent cette thèse invoquée par leurs tutelles lesquelles refusent l’application des nouveaux statuts avant la finalisation de l’ensemble des dossiers de la Fonction publique. De son côté, M. Berrouri, ex-président du syndicat des professeurs et docents, a souligné que  » les pouvoirs publics ont la volonté politique pour régler ce problème, pourquoi ne font-ils que nous donner des miettes alors que nous réclamons un salaire digne. » Et d’ajouter :  » Ce problème ne se pose pas au niveau des deux ministères mais au niveau du Premier ministre. » De leur côté, les étudiants en médecine ont indiqué qu’ils sont conscients de la situation des praticiens, mais ils demandent à ce qu’un minimum de dégâts soit évité.  » Nous comprenons la situation des praticiens, mais nous refusons d’être des victimes « , a déclaré une déléguée des étudiants en médecine.

Lemya Ouchenir

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