Le cinéma amazigh marocain à l’affiche

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Le Festival du film amazigh continue sa projection filmique et son aventure par le son et l’image pour le 2e et 3e jour. La cinémathèque de Sidi Bel Abbès a diffusé mardi dernier deux films marocains en compétition. On cite : Taggat (1h 10) fiction de Lhoucine Chekiri, une merveille cinématographique venant du Maroc, qui raconte la vie d’un homme qui passe son temps entre son travail et sa petite famille. Sa femme, aveuglée par sa jalousie lui rend la vie insupportable et le met sous la pression au point de la tuer sans se rendre compte durant l’une de leurs disputes quotidiennes. Sa situation se complique davantage après la mort de sa femme et les enquêtes qui le suivent avec des preuves qui confirment sa complicité dans le drame.

Donc, il décide de quitter les lieux avec ses deux enfants pour vivre tranquillement ailleurs mais cette fois, il ne fuit pas la police qui l’a arrêté après avoir tiré sur son fils… A la fin l’homme se réveille de son cauchemar, pour être délicat avec les nerfs de sa femme. C’est une fiction qui sort de l’ordinaire connu du cinéma amazigh. Elle raconte dans une langue berbère d’autres facettes d’une vie amazighe loin des clichés connus à notre 7e Art.

Le second film marocain intitulé Swingum de Abdellah Toukouna (fiction), a montré l’attachement du fils à son père quoique ce dernier ne s’occupait pas de sa famille, et l’ait quitté pour vivre avec une autre femme, qui le trahira par la suite, il termine avec elle en la tuant, c’est ainsi qu’il se retrouve derrière les barreaux…

Après des années, par le fait du hasard la famille s’unit…, le film est une lettre adressée aux parents pour qu’ils prennent soin de leurs enfants et afin qu’ils ne soient pas soumis aux déplacement et à la perte. Avec un jeu cinématographique émerveillant les présents, ce deuxième film a prouvé encore une fois que le cinéma amazigh peut voler de ses propres ailes. M. Moutchou Rachid, directeur artistique du festival Issni N’ourgh du film amazigh D’Agadir a indiqué que le cinéma amazigh au Maroc est un bébé par rapport aux autres productions, avec 18 ans d’existence.

Après la réussite des clips vidéos en langue amazighe, on a appliqué l’expérience sur le cinéma, qui a commencé à avoir son public, et à progresser au fil des années. « Aujourd’hui,le cinéma est présent dans les villages amazighs au sud du Maroc à travers les caravanes qu’on faits, pour que les acteurs soient proches de leur public, et pour que ce dernier se familiarise avec le cinéma amazigh, c’est notre manière de l’avoir, c’est une expérience que nous compterons faire à long terme dans tous les villages amazighs magrébins, si nous trouvons les moyens et le soutien… ».

De Sidi Bel Abbès, M. Mouloudj

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