La situation de blocage qui sévit, depuis maintenant 14 mois, au sein de l’APC de Haïzer n’est pas prête de connaître son épilogue. Cette crise née au lendemain des élections locales de novembre 2007 a connu beaucoup de remous, suivis souvent de sorties médiatiques des principaux protagonistes, notamment les élus de la coalition FLN, RND, FFS et HMS. Ces derniers ont, plus d’une fois, et à travers des communiqués rendus publics appelé à la dissolution de l’Assemblée, une option écartée par l’actuel wali de Bouira lequel expliquera, lors d’une visite dans la commune, que son souci est de construire et non de dissoudre. Il faut dire que la lenteur dans les initiatives visant à débloquer la situation, reproche fait à l’actuel P/APC d’une part et l’absence de consensus parmi les principaux protagonistes d’autre part, ont fait que la crise couve toujours. Cette situation pour le moins inextricable a, pour la première fois, fait réagir les citoyens de la commune de Haïzer. Dans une plate-forme de revendications adressée aux pouvoirs publics cette semaine, dont nous détenons une copie, ces citoyens ont demandé l’intervention du wali afin qu’il trouve une issue à cette situation, qualifiée de “misérable’’ dont ils se disent être les premières victimes. Parmi les problèmes auxquels ils sont confrontés, ils citeront “la détérioration des réseaux AEP, assainissement et des routes ; le manque d’infrastructures sportives, des espaces verts et des moyens de transport, etc’’. Par ailleurs et en espérant que leurs revendications soient prises en charge par le premier magistrat de la wilaya, ces citoyens ont, par la même occasion, lancé un appel à leurs élus afin qu’ils se mettent d’accord en les exhortant à dépasser ce conflit et à réfléchir sur les solutions adéquates à même de libérer une population qu’ils disent “prise en otage”. “La population vous a fait confiance en vous choisissant lors des élections, et c’est à votre tour d’assumer vos responsabilités et d’honorer vos engagements’’, ce sont là les propos d’un des citoyens qui s’est présente à notre bureau régional. Son compagnon lui, dira que “c’est aux élus de se mettre d’accord et de trouver une issue à cette crise qui n’a que trop duré. Ils nous ont donné des promesses qu’ils doivent à présent respecter.” Les élus de Haïzer sauront-ils dépasser leurs divergences, prêter une oreille attentive et travailler d’un commun accord pour mettre un terme aux souffrances de leurs électeurs ?
Djamel M.