Des opérations de lutte contre le banditisme ont été lancées depuis quelques mois par la Gendarmerie nationale, conjointement avec les services de la Sûreté nationale, sur l’ensemble du territoire national. Si on se réfère aux déclarations du colonel Ayoub, directeur de la communication au niveau du commandement de la Gendarmerie nationale, contacté hier, « les deux services ont cassé les noyaux durs de la délinquance ». Ce dernier ajoute, dans le même contexte, « qu’une volonté réelle de lutte contre la criminalité est perceptible. » Plusieurs arrestations ont été opérées pour consommation et commercialisation de stupéfiants, ports d’armes, mais aussi un grand nombre de délinquants recherchés en vertu d’un mandat de justice ont été appréhendés. Durant le premier semestre 2005, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité 1 459 affaires de délinquance de voie publique dont 345 vols, 654 cambriolages et 425 destructions et dégradations de biens qui ont engendré l’arrestation de 2 042 personnes. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, plus de 2 743 kg de kif traités ont été saisis et 1 477 personnes arrêtées. La majorité, soit 874 personnes, est âgée entre 18 et 29 ans. Selon notre interlocuteur, « Ces chiffres associés à ceux de la Sûreté nationale ont été le signe d’alarme qui a poussé les autorités publiques à donner un coup de pied dans la fourmilière d’autant plus que, pour toutes les infractions confondues, 24 353 personnes ont été arrêtées. » Les wilayas ciblées en premier l’ont été sur la base d’une étude conjointe entre les deux états-majors en prenant en compte les statistiques de la criminalité et les rapports émanant des groupements de la Gendarmerie nationale et la Sûreté de wilaya. »Comme il a été souvent déclaré à la presse, les gendarmes et les policiers tiennent à ce que la population comprenne les désagréments qui peuvent être causés particulièrement lorsqu’il s’agit de l’identification des personnes. En tout état de cause, ces opérations seront menées toute l’année et ne devront plus être perçues comme étant de la simple gesticulation et encore moins de la surenchère dans la communication », a déclaré le colonel Ayoub.
B. Nawel