Le bras de fer engagé entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats du secteur se corse davantage. L’Intersyndicale de l’éducation (CELA, SATEF, SNAPEST, SNTE, UNPEF) fustige la tutelle et conteste les procès-verbaux ayant sanctionné leurs rencontres bilatérales.
«Après les différentes réunions que nous avons tenues avec les représentants du ministère, nous avons été surpris de voir le projet de procès-verbal totalement différent de ce qui a eu lieu dans lesdites rencontres», a déploré la coalition dans un communiqué rendu public hier. Les cinq syndicats du secteur rejettent donc les procès-verbaux qui n’ont, selon eux, «aucun lien» avec les points débattus lors de leurs rencontres avec la tutelle.
«Le ministère de l’Éducation a donné des réponses qui n’ont aucun lien avec les points débattus lors des précédentes réunions, tenues avec les représentants du ministère», ajoute l’Intersyndicale dans le même document. Tout en réitérant leur attachement à leur plate-forme de revendications, les syndicats activant dans le secteur de l’éducation appellent la tutelle à engager un dialogue «sérieux» avec des «réponses précises» à leurs revendications.
Rappelons que la coalition donne à Benghabrit jusqu’au 13 février «pour obtenir des réponses précises et écrites sur les revendications». Dans le cas contraire, les syndicats en question prévoiront une nouvelle action de protestation, dans les prochains jours. Pour rappel, le dossier du statut particulier est confié à une commission intersectorielle composée des représentants du ministre du Travail, de l’Éducation et des Finances.
Pour les œuvres scolaires, le mode de gestion actuel est maintenu, en attendant l’organisation d’une consultation nationale ouverte à tous les syndicats du secteur. L’Intersyndicale de l’éducation n’a pas cessé de dénoncer «le mode de gouvernance de la tutelle qui n’a pas respecté ses engagements par rapport au statut particulier et les œuvres sociales des travailleurs du secteur».
L. O. CH.