“Qu’a fait le FFS pour notre wilaya ?”

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C’est là, en tout cas, la réponse du bureau de wilaya de Béjaïa de l’Organisation des enfants de chouhada à la sortie publique du président de l’APW qui a, rappelons-le, dénoncé dans une déclaration rendue publique la dernière trouvaille de l’administration et des deux organisations quant à la commémoration le 20 janvier dernier de l’anniversaire de la mort des six martyrs officiers de l’ALN tombés au champ d’honneur. Pour le P/APW, une telle démarche est “une vraie opération de souillure de leur mémoire”. Et de souligner qu’“après avoir subtilement couvert la dernière forfaiture constitutionnelle par une pseudo-protection des symboles de la révolution, l’organisation des moudjahidines de Béjaïa associée avec l’administration et les organisations d’enfants de chouhada à l’intérieur d’une institution publique (wilaya) et aux frais du contribuable, clament publiquement pour prier sa majesté le roi à garder sa couronne”. Au sujet de la commémoration, l’ONEC de Béjaïa a précisé dans un communiqué, dont nous détenons une copie, qu’“il ne s’agit nullement d’une réunion mais de la commémoration de la mort de six valeureux officiers de la glorieuse ALN (…) l’administration est seulement invitée au même titre que monsieur le P/APW qui n’a malheureusement pas daigné assister à l’hymne national”. Ainsi, ce qui s’apparente à un bras de fer entre deux camps à sensibilités politiques diamétralement opposés vient d’être engagé à moins de trois mois de l’échéance présidentielle d’avril prochain. Pareillement à la virulence des propos du P/APW, le secrétaire général de l’ONEC hausse le ton pour répliquer et décroche des flèches en direction de son détracteur, voire en direction du plus vieux parti de l’opposition. “Qu’a fait le FFS (trois mandats à la tête de l’APW) pour notre chère et si belle wilaya si ce n’est la délocalisation d’une cimenterie de Toudja vers une autre wilaya du pays et le blocage du port de pêche de Tichy. Ce sont là certaines de vos plus belles réalisations”, lit-on toujours dans le document de l’ONEC de Béjaïa.

Dalil S.

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