Rouiched 10 ans déjà !

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La monde du quatrième art commémore, dans la tristesse et la douleur, la dixième année de la disparition du grand humoriste Ahmed Ayad connu dans les milieux cinématographiques sous le nom de Rouiched. Cet acteur qui a laissé son empreinte par son interprétation du rôle de “traître” dans le grand film L’Opium et le Bâton aux côtés de Sid Ali Kouiret et autres s’est éteint un certain 28 janvier 1999 à l’âge de 78 ans après une carrière riche d’œuvres qui témoignent aujourd’hui de sa grandeur artistique. Figure emblématique de la comédie et de l’humour populaire, Rouiched avait pris le train du quatrième art à partir des planches des banlieues de la capitale avant d’entrer de plain-peid dans l’univers de la chanson et du cinéma en interprétant des rôles dans différents films. Durant la guerre de Libération nationale, comme tout Algérien nationaliste, il était agent de liaison et fut emprisonné à Serkadji pendant deux ans où il a goûté aux répressions coloniales qu’il retraça en 1964 dans une pièce théâtrale Hassan Terro avec laquelle il décrocha le premier prix du festival du théâtre professionnel de Monastir (Tunisie) et ensuite il sera couronné par le prix de la (Gazelle d’or) à Casablanca (Maroc). Comédien, auteur-compositeur, metteur en scène, Rouiched avait plusieurs cordes à son arc et présente sur le grand écran le thème de la résistance dans ses larges dimensions mené sur l’intonation de la pointe par l’autre géant de l’époque Mohamed Lakhdar Hamina qui le propulsa au top notamment lors du film Héro malgré lui.

Il interprète ensuite le rôle principal dans El Bouaboune (Les concierges), El Ghoula (l’ogresse)…, où il a fait le choix d’une avalanche de mots pour représenter les humbles et autres couches modestes, les marginalisés de la société à travers ses œuvres où il use de l’ironie et la critique pour embellir la réalité d’une vie, qui lui valurent l’estime de son public.

L’enfant terrible d’Azeffoun, aimait tant s’amuser et faire rire ses camarade malheureusement il fut mal traité après son rôle brillamment interprété dans le film L’Opium et le bâton écrit par Mouloud Mammeri, Rouiched (ami de la France) a passé un sale temps après la sortie du film où il ne cessait de répéter aux moudjahidine (hguertouni ki ma andiche zitoune) (vous me sous-estimez parce que je n’ai pas d’olives) et surtout ses sèvères comportements avec Ferroudja qui lui furent fatales dans les rues d’Alger où on le huait partout. Lui qui déclarait “ma vie était un jeu où la chance ne fut pas un hasard”. Les grands ne meurent jamais !

Rabah Zerrouk

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