“Nos élus n’ont pas respecté notre programme”

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IMoussa Touati a été l’invité de l’émission “Forum de la télévision”, dans son nouveau numéro repris hier. Moussa Touati est président du Front national algérien (FNA), parti politique nationaliste conservateur, né en 2003 et qui a été classé troisième aux élections législative 2007, un résultat évoqué lors de cette rencontre. Moussa Touati a justifié ce score par les projets que son parti. “Nous sommes un parti du peuple, on a pu défendre les intérêts du peuple durant les élections législatives de 2007”, a-t-il dit. L’invité du Forum a montré son insatisfaction et son inquiétude vis-à-vis de son programme qui n’est pas encore réalisé par ses élus APC/ APW dans les différentes wilayas. “Nos élus n’ont pas respecté notre programme”, a-t-il. Et de poursuivre dans son attachement aux principes de la Révolution de novembre 1954, avec la volonté d’emboîter le pas à ceux qui ont libéré l’Algérie en 1962,

L’élection présidentielle d’avril 2009 a été longuement abordée lors de cette rencontre avec la présence de la presse nationale. Même si l’émission etait consacrée à M. Touati que président du FNA mais pas en tant que candidat à l’élection présidentielle, cela n’a pas empêché les auditeurs à s’intéresser à l’événement. L’invité a souligné que l’Algérie doit se mobiliser avec abnégation pour le processus électoral pour qu’il se fasse en toute civilité en vue d’asseoir un Etat de droit et de justice au lieu d’un Etat regroupant des individus et des clans. “L’abstention encourage la fraude, alors faisons en sorte qu’il n’y ait aucune voix qui soit détournée”, a-t-il lancé. Pour ce qui est de la collecte des signatures, selon laquelle tout candidat à la magistrature suprême doit recueillir au moins 600 signatures d’élus ou celles de 75 000 électeurs issus de 25 wilayas au moins parmi les 48 que compte le pays, le FNA a recueilli ce nombre au bout de 13 jours”. “Le FNA est prêt à s’engager dans la prochaine échéance présidentielle”, a-t-il affirmé.

Confronté à une crise interne en 2007, qui prend origine des conflits claniques entre les responsables des différentes structures de bureaux communaux et le bureau de wilaya dont certains ont rejoint d’autres partis, M. Touati, sans équivoque a déclaré que “ce groupe de gens ne fait pas partie de notre front.” Interrogé sur quelques faits actuels, telle la langue amazighe, le patron du FNA estime que c’est le même discours sentimental qui se répète, mais sans perspective pour cette langue qui demeure toujours oubliée. Interrogé sur l’affaire de l’agent du CIA poursuivi pour viols présumés en Algérie, M.Touati a imputé cette défaillance à la diplomatie algérienne. “Cela est dû à l’incompétence de notre diplomatie.” Et d’ajoute que le problème est plus juridique que politique.

Akli Slimani

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