“Notre wilaya ne dispose que d’une seule piscine olympique”

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La Dépêche de Kabylie : Vous êtes élu à la tète de la Ligue de natation de Béjaïa, peut-on connaître les objectifs tracés ?

Ils sont définis dans les textes : premièrement apprendre la pratique natatoire aux enfants, secundo, Béjaïa possède 120 km de côte et la commune de Béjaïa avec ses 30 km alors que nos enfants ne savent même pas nager.

Notre génération s’est entraînée – quand on avait 6 à 8 ans – à la nage à Sidi Abdelkader, les Aiguades… et toute cette discipline est interdite aux enfants de Béjaïa, donc il est temps de la reprendre, il ne faut pas oublier que notre prophète (QLSSSL) a conseillé la pratique de la natation.

Quelle est la politique de la ligue ?

Elle est double : il y a le sport de compétition et le sport de masse. Notre but principal est de toucher la plus grande tranche de la population et l’inciter à la pratique natatoire.

On dit que la natation est réservée à une certaine catégorie de personnes alors que sur le terrain on voit toutes les couches de la société. On a aussi le développement des infrastructures mais malheureusement une wilaya comme Béjaïa ne dispose que d’une seule piscine olympique.

Avez-vous les moyens de votre politique ?

L’Algérie a beaucoup de moyens et de ressources, mais ce sont les hommes qui devront mener ces ressources à l’accomplissement des tâches pour pratiquer le sport, c’est cela qui manque.

J’espère qu’avec la nouvelle équipe de la ligue de wilaya, on donnera la touche nécessaire pour promouvoir cette pratique au niveau de Béjaïa. Concernant les moyens, nous tenons à remercier beaucoup le directeur de l’Opow qui est allé chercher les financements nécessaires pour pouvoir maintenir la piscine à un niveau satisfaisant. Ceci n’empêche pas que les efforts devraient venir d’ailleurs et ce n’est pas seulement avec les énergies que fournit le directeur de l’Opow mais on aimerait bien voir les secteurs concernés mettre réellement la main à la pâte pour le bon fonctionnement de la piscine.

On vous laisse le soin de conclure…..

Aujourd’hui, la société civile et les institutions dans toutes leurs composantes sont représentées par des hommes et des femmes qui ont des enfants, il est grand temps qu’ils apprennent à leurs enfants la nage, malheureusement à Béjaïa, cette pratique est négligée par certaines entreprises, donc on espère que ce milieu industriel s’investisse dans la construction des piscines communales ou autre bassins qui serviront à la pratique natatoire.

Depuis notre élection à la tête de cette ligue, nous avons déjà organisé trois compétitions et la quatrième aura lieu le week-end prochain (Coupe d’Algérie). On aimerait bien que les médias donnent un essor à cette pratique d’une manière extraordinaire.

De nos jours, c’est en véhiculant mieux l’information qu’on peut réussir et promouvoir cette discipline, sans omettre la possibilité d’avoir d’autres infrastructures.

Les problèmes de la piscine se répercutent directement sur le niveau des athlètes et encouragent la déperdition des jeunes nageurs. On comptait 1000 nageurs dans les catégories poussin, benjamin et école et avec les problèmes de la piscine, ces jeunes sont enrôlés par des grands clubs tels le MCA et l’ASPTT, C’est cela le problème qu’on n’arrive pas à résoudre.

Depuis un certain moment, on ne s’est jamais penché sur les problèmes fréquents de la piscine, tels celui de la plage avec son inclinaison, elle reçoit de l’eau qui devient avec le temps une eau stagnante ce qui nécessite beaucoup d’efforts pour la dégager.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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