Plus de 300 commerçants ont improvisé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès, en signe de protestation contre une récente mesure administrative interdisant les étals en bordure du marché hebdomadaire de la même circonscription. La force publique est intervenue, quelques heures plus tôt, au niveau de l’espace commercial précité, où elle a empêché des dizaines de vendeurs d’installer leurs marchandises. Appliquant une mesure émanant de la wilaya, les services de la police n’ont toléré aucun étal à l’extérieur de la clôture dudit marché. L’objectif est d’aérer le lieu de négoce pour préserver sa propreté ainsi que la sécurité des personnes et des biens.
Avec la limitation du nombre de vendeurs dans cet espace, selon la norme requise, on espère également une meilleure fluidité de la circulation de personnes. Les riverains semblent approuver l’opération, d’autant qu’ils ont, à maintes reprises, réclamé la préservation de l’hygiène sur ce site, qui jouxte leurs habitations. Les vendeurs concernés ne s’avouent pas, pour autant vaincus. A travers leur sit-in, d’hier, ils se sont opposés à ladite mesure. “Pendant des années, nous y avons exercé légalement notre activité. Et c’est notre seul gagne-pain”, a-t-on clamé. Un autre d’enchaîner : “De nombreux marchés hebdomadaires de la wilaya ont été déjà fermés, à l’instar de ceux de Thénia et Hamadi (…) Comment donc nourrir ses enfants”, se demande-t-il. D’autres ne se sont pas empêchés d’extrapoler : “La même situation se présente, tant à Réghaïa qu’à Dergana et certains coins de la capitale. Et les commerçants y exercent librement leur activité. Pourquoi donc cette politique de deux poids deux mesures.”
Salim Haddou