L’entreprise Cosmos, sise à Azib Ahmed, dans la périphérie de Tizi Ouzou, a commencé ses activités en 1986, en produisant des détergents liquides.L’an 2000 est considéré comme une date importante pour Abdennour Lazib puisque son entreprise est passée à la production de détergents en poudre.Dans un marché très concurrentiel, l’entreprise s’est imposée devant des marques d’envergure internationale, en écoulant sur le marché ses produits sous différentes appellations telles que Noor, Méteor et Teldj, au point de figurer parmi les leaders des détergents à l’échelle nationale.En sus des 15% de parts qu’elle détient sur le marché national, en raison d’une rude concurrence, Cosmos a visé loin en allant prospecter des marchés à l’extérieur du pays.Actuellement, elle exporte sa marchandise vers des marchés qui, le moins que l’on puisse dire, sont insoupçonnables, à l’instar des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique.En guise d’illustration, Cosmos a obtenu un contrat pour l’Irak d’un montant de 16 millions de dollars.Une autre expérience a été menée au Liban. A ce sujet, M. Lazib a déclaré que “la concurrence à Beyrouth est plus rude que dans les autres marchés vu la présence de beaucoup de marques de type mondial”.Avant d’ajouter qu“‘un autre défi nous attend, celui d’installer carrément un comptoir au Cameroun”. Ce projet sera concrétisé le 2 septembre prochain.Les capacités de conditionnement de l’entreprise et sa place indétrônable sur le marché ont amené l’entreprise nationale ENAD à faire un patenariat avec elle.Le volume de production est passé de 250 tonnes par mois au départ à 1 300 tonnes pour atteindre à l’heure actuelle une moyen de 1 800 à 2 000 tonnes par mois.L’investisseur compte augmenter sa capacité de production pour atteindre le chiffre de 3 000 tonnes/mois vers la fin de l’année.Motivé par le souci de créer des postes d’emploi pour la jeunesse kabyle, le patron de Cosmos prévoit la réalisation de deux autres unités de production dans la zone industrielle de Tala Athmane.Similaires à celles d’Azib Ahmed, elles seront bâties sur une superficie de 3 000 m2. “Un projet qui va engendrer dans un premier temps 300 emplois directs”, souligne le conférencier.Les autres raisons “de cette nouvelle aventure” sont liées à l’exiguïté des locaux dans l’entreprise mère, ainsi que l’obligation de faire de l’extension.“Les problèmes disparaissent devant la volonté d’un véritable industriel”, dira M. Lazib. L’absence d’eau dans la zone ne constitue nullement un obstacle pour le jeune investisseur. “Cela ne m’empêchera pas”, dit il, de réaliser un forage pour les deux unités.Tout en mettant en exergue l’existence de lourdeurs administratives, il conclura qu’il faut en finir avec l’assistanat et d’attendre les pouvoirs publics.
M. A. F.