Sidi Saïd poussé vers la porte de sortie

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Un grand rassemblement est projeté demain mercredi par les travailleurs de différents secteurs affiliés à l’UGTA, pour réclamer le «départ» du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, considéré comme un symbole du système et «libérer l’UGTA».

C’est dans ce sillage et «en réponse à la détermination de la base militante représentée par des milliers de travailleuses, travailleurs et retraités affiliés à l’UGTA que les dirigeants syndicaux ont tenu ce matin (ndlr hier matin) une réunion au siège de l’Union locale de l’UGTA de Rouiba», annonce Chadly Bouferoua dans un post sur sa page facebook.

Le conclave a eu lieu, selon ce dernier, «en présence des SG des unions des wilayas de Saïda, Tlemcen, Tizi Ouzou, Béjaïa, Ouargla et les membres de la CEN (Commission exécutive nationale) de plus de 21 wilayas, la fédération nationale des travailleurs de la mécanique, métallurgie, électrique et électronique, l’union locale de Rouiba et son pôle industriel, l’union locale de Hassi Messaoud».

Après débat, les syndicalistes présents se sont engagés à militer sur tous les fronts pour aboutir à la mobilisation nationale et par voie de conséquence à la réappropriation de l’UGTA par les travailleurs et la rendre au service des travailleurs. L’heure est la mobilisation générale pour réussir le rassemblement national qui aura lieu le mercredi 17 avril à la centrale syndicale UGTA à partir de 9h30 sous le mot d’ordre : « Sidi Saïd et sa clique c’est terminé. Dégagez! ».

Par ailleurs, toujours dans la même optique et pour sa 4e déclaration depuis le début de la révolution populaire du 22 février dernier et diffusée avant-hier, l’Union locale de l’UGTA de Tizi-Ouzou précise : «Partie prenante et indiscutable du mouvement national, nous, cadres syndicaux de wilaya, union syndicale, syndicats d’entreprises et de sections de tous les secteurs d’activité de la wilaya ainsi que collectif des retraités réunis en session extraordinaire le 14 avril dernier, dans le cadre de réappropriation de l’UGTA des mains des imposteurs syndicaux, dénonçons énergiquement le pseudo CEN de la honte tenue le 11 avril et toutes les décisions y émanant, dénuées de toute légitimité».

En outre, les participants dénoncent aussi «les propos infâmes et provocateurs tenus par le SG de l’union de la wilaya d’Alger et incombe à ce dernier l’entière responsabilité de toute dérive pouvant survenir lors du rassemblement». Dans leur déclaration, les rédacteurs ajoutent : «L’ensemble des participants rejettent avec fermeté, dans le fond et dans la forme, l’idée de l’organisation d’un congrès extraordinaire sur mesure visant à sauver la pérennité et l’impunité de l’actuelle direction nationale sommée de démissionner sans délai.

Totalement désavoué par la base et vomi par le peuple, l’actuel secrétaire général de l’UGTA n’a aucune légitimité d’appeler et encore moins à préparer un congrès censé servir la refondation d’une organisation longtemps squattée et détournée de sa vocation originelle». Plus loin dans leur déclaration, les participants invitent : «Après la réunion inter-wilaya des cadres syndicaux intègres, tenue le 10 avril à Rouiba, il a été décidé de participer massivement au regroupement national de dignité prévu le 17 avril (demain ndlr) à la maison du peuple (siège de la centrale syndicale), pour exiger le départ de cette direction nationale indigne de représenter les travailleurs algériens».

Les cadres syndicaux dénoncent également «les persécutions et les interpellations que subissent de la part des forces de l’ordre, appelées par l’actuel patron de l’UGTA, les syndicalistes, durant chaque sit-in devant le siège de la centrale». Pour terminer, les rédacteurs appellent les syndicalistes à «l’unité, à la mobilisation et à la participation massive au rassemblement de la dignité du 17 avril, pour exiger le départ du système en place et pour la réappropriation de l’UGTA».

Hocine T.

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