Il revient ainsi après une éclipse qui aura duré quelques années, avec un nouveau produit tout à fait différent. Il s’agit, bien évidemment d’un non stop envoûtant composé de six (06) chansons bien conçues pour agrémenter les soirées DJ à l’occasion des fêtes de la saison estivale. Dans cette interview, Khali Amar nous parle de son nouvel album comme il évoque également les raisons de son option pour un spécial fêtes.
La Dépêche de Kabylie : Qui est Khali Amar ?Khali Amar : Je suis un chanteur originaire du village Talla Toughrast, dans la daira de Tigzirt, père de deux enfants, Idris et Celia. Je travaille au niveau du service de la scolarité du département chirurgie-dentaire a l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou depuis 1983. D’ailleurs, je dois le souligner, c’est à l’université que j’ai appris la chanson engagée. Parallèlement à la chanson et mon activité professionnelle, j’ai également une passion pour le sport notamment le vo vietnam où j’exerce la fonction de moniteur. J’ai fait mes premiers jalons dans la vie artistique avec la poésie en éditant ma première cassette. J’ai eu également à décrocher déjà le 1er prix du concours de poésie organisé un certain 20 avril à Tizi Ouzou. J’ai été sélectionné par un jury composé d’animateurs de la chaine II, entre autres Ait Yahiatène Yahia et Said Hamami.
Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album ?ll Il s’agit de ma 5e K7 qui est sur le marché depuis la semaine dernière. Ce nouvel album diffère presque totalement des précédents. C’est un spécial fêtes chanté en duo avec Dounia. J’ai conçu des textes en français, anglais, kabyle et arabe avec un style de rap concilié avec le folklore. Ce produit comporte aussi une chanson qui relate la misère des Algériens notamment la classe juvénile qui se morfonde dans une véritable situation de détresse caractérisée par toutes les affres de la vie quotidienne. Mon nouvel album qui vient de sortir aux editeurs «Municipium» s’articule sur six (06) chansons à savoir, Tarwla, Issisidhourar (hommage aux filles de la montagne) A yesli, tameghra, Araw n tulas et dunith (rap kabyle). Je dois remercier au passage Thafath, l’animatrice de l’émission Thardarth-iw à BRTV qui m’a vraiment encouragé à l’instar de mon éditeur Ramdane Bida pour finaliser ce travail.
Vous venez de prendre une autre orientation dans la conception des chansons dans votre nouvel album, c’est-à- dire que vous avez mis sur le marché un spécial fêtes alors que précédemment, dans vos produits, vous avez opté pour un genre de musique et de paroles tout à fait différent. Pourquoi ?ll L’histoire de ce changement est dictée par le vœu de mon public et surtout les filles de ma famille qui m’ont «poussé» à faire un spécial fêtes qui coïncide, tant mieux, avec la période des mariages.D’ailleurs, j’ai temporisé pour prendre la décision. J’ai pris cinq (5) mois de réflexion avant de me mettre à l’œuvre. Dés lors, je commence à préparer ce produit. Ce dernier est un spécial fêtes, certes, mais il est toutefois dénué de toute reprise. C’est un travail individuel.
Khali Amar a-t-il un don pour le rap ou bien c’est un style qu’il a découvert et adopté après son début dans le monde artistique ?ll Un don, peut-être non, mais une chose est sûre, c’est que depuis mon enfance j’ai des penchants envers le rap. Autrement dit, à la maison tout comme à l’extérieur, je parle et je me comporte comme un rappeur. En 1989, donc, je commence à m’investir dans la production artistique en préparant ma première cassette. Celle-ci n’a été mise en vente que plus tard. Depuis, j’ai édité d’autres œuvres, des clips sur la JSK, j’ai eu des passages multiples à l’ENTV et BRTV.
Avez-vous des projets en perspective ?ll Pour l’heure, je suis en discussion avec M. Bida, propriétaire des éditions «Municipium» pour devenir mon manager. J’ai également, en tête des galas à animer pendant cette trêve estivale. Sur un autre volet, le réalisateur du film «D’Awal kan», Ali Berknoun, m’a sollicité pour participer à la réalisation d’un film d’action dont le scénario est l’œuvre de Lynda Chehab.Par ailleurs, au passage, je dirais qu’aujourd’hui, j’ai beaucoup de projets en tête.Sûrement, la venue de Ould Ali El Hadi comme directeur de la maison de la culture de Tizi Ouzou et l’ouverture de cet établissement à la famille artistique m’ont poussé à reprendre la chanson après trois ans d’hibernation.
Interview réalisée par A. Hafid