Le centre universitaire toujours paralysé

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Près de deux semaines après l’entame de leur grève, les étudiants de Bouira n’ont toujours pas lâché prise. Plus leur mouvement de protestation se prolonge dans le temps, plus il durcit et prend à la limite des allures d’une “grève musclée’’.

Avant-hier, dans la matinée, la protesta estudiantine s’en est franchement prise au directeur des œuvres universitaires (DOU). Ce dernier a été purement et simplement empêché de rejoindre ses bureaux par des étudiants qui l’attendaient de pied ferme, devant l’entrée de la direction. Il réussira toutefois à y entrer par un autre accès.

Déterminés à mener à terme leur “opération”, les étudiants s’engouffreront dans le bâtiment pour y déloger le responsable accusé de tous les maux. Le brouhaha qui s’en suivra ameutera les policiers. Discrets et en retrait, ces derniers restent sur le qui-vive, prêts à intervenir pour palier a tout dérapage.

Rencontré à l’intérieur du bâtiment en effervescence, un étudiant, membre d’un des sept comités que compte le centre universitaire Akli Mohand Oulhadj et qui, à l’unanimité, avaient appelé au débrayage, nous réaffirmera leur détermination quant au départ du directeur des œuvres universitaires.

Nous essayons à notre tour de contacter ce dernier pour l’entendre et y voir plus clair dans ce “bras de fer surprise”. Les agents de sécurité du centre nous en empêchent.

Par ailleurs et sans aller jusqu’à les déloger de leurs bureaux, d’autres responsables du centre universitaire ne trouvent pas aussi bonne grâce auprès des grévistes.

Pour rappel, ces derniers et à travers un document rendu public et approuvé par les sept comités (UGEA, SNE, UGEA, UGEL, ONSE, AREN et LNEA) exigent “l’installation d’une commission d’enquête ministérielle pour situer les responsabilités à propos de la gestion du centre universitaire dont celle du budget affecté à l’animation”. Les retards enregistrés sont entre autres, la réception du restaurant central, l’équipement de l’institut de langue arabe et les 2000 places pédagogiques, qui ont été aussi soulignés dans le même document. Cela étant, hier, la grève des étudiants ne semble plus faire l’unanimité parmi l’ensemble des comités. En effet, l’ONSE a rendu publique sa décision de se “démarquer” du mouvement de protestation. Un revirement justifié par la formule bateau : “Différence dans l’appréciation de la gestion organisationnelle du mouvement de protestation”.

T.O.A.

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