Le secteur privé ne répond pas aux besoins de l’économie nationale

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La part du secteur privé en Algérie est en hausse, mais cela demeure toujours insuffisant par rapport aux besoins de l’économie nationale. De ce fait, il y a un grand progrès à faire dans cette branche, dira M. Mékidache, économiste, lors d’une table-ronde sur le thème «la contribution du secteur privé à la concrétisation des programmes économiques nationaux», organisée, hier, au Centre de presse d’El Moudjahid, à Alger. Il a également noté qu’il y a une insuffisance dans la sous-traitance industrielle, faute de contraintes récurrentes relatives aux crédits bancaires et aux fonds financiers.

Pour sa part, Kamel Seray, expert, a signalé qu’après 14 ans (à partir de l’année 1995), le secteur privé a investi l’équivalent de 50 milliards de dollars. Cela signifie, selon lui, que ce secteur a évolué de manière positive, en précisant que ce dernier a sauvé notre pays durant la décennie noire où les entreprises privées ont pu résister malgré les pertes humaines. Tout en signalant qu’il y a un déficit en termes des paiements des prestations de services, la même source a affirmé que des problèmes se posent au niveau du secteur en question, notamment le problème du week-end, dans lequel il a été enregistré une perte d’un milliard ou 2 milliards de dollars pour cause du manque de coordination avec l’Europe.

Il a, en outre, fait savoir que le secteur privé est appelé à prendre en charge les jeunes génies créateurs. Lors de cette rencontre, il a tenu à soulever un certains nombre de points noirs de la situation auxquels sont confrontés les entreprises privées : la chute du dinar, selon ses propos, a tué une centaine d’entreprises privées, voire des milliers de perte d’emplois par rapport à cette perte de change. S’agissant du secteur de l’agroalimentaire, il a signalé la fermeture de 12 unités privées de transformation de tomates par la faute de lobbies extérieurs.

Pour cela, il a expliqué qu’il faudra trouver des solutions à ce conflit pour ainsi récupérer la valeur rajoutée des tomates. «Il faut stopper les importations superflues», a-t-il souligné. Le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Zaim Bensaci a, quant à lui, confirmé ceci : «Les banques n’ont pas porté un plus dans le secteur privé.»

Il a insisté sur le fait que «nous ne voulons pas que des étrangers viennent en Algérie pour vendre leurs produits, par contre nous voulons un véritable partenariat».

De son côté, le directeur central de la banque El Baraka, M. Haider a affirmé que durant la période s’étalant de 2003 a 2007, la contribution de sa banque pour le financement en destination du secteur privé s’est accrue. “Il est passé de 55,3% à 44%”, a-t-il déclaré.

Lemya Ouchenir

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