A la troisième semaine de mois de ramadan, les prix de produits de large consommation ne se sont pas encore stabilisés. En dépit de la grande disponibilité des fruits et légumes et certains produits de large consommation sur les étals de marchés algériens, ces derniers sont toujours cédés à des prix excessivement élevés. Une simple virée à travers les différentes marchés de la capitale a confirmé ce constat. Pour preuve, le marché de 1er-Mai (marché Tnache) connaît cette envolée des prix des fruits et légumes, observée dès les premiers jours de ramadhan. Des prix qui n’arrivent pas à se stabiliser jusqu’à l’heure actuelle. «Les prix sont pratiquement les mêmes dès le début de ce mois sacré ; nous n’avons remarqué à ce jour aucune stabilité des prix, aussi bien les prix des légumes que ceux des fruits. Il n’y aura pas de baisse, tant que les prix de ces produits sur les étals des marchés de gros ne se stabilisent pas», a fait savoir un commerçant. Les légumes et les fruits, les plus recherchés par la famille algérienne, en ce mois de jeûne, sont affichés à des prix par endroits inaccessibles aux petites bourses. A titre d’exemple, la pomme de terre, qui reste l’élément de base dans l’alimentation algérienne, est cédée à 45 DA le kg, l’oignon à 40 DA, la courgette à 50 DA le kg. En outre, la carotte est cédée à 50 DA le kg, le navet est estimé à 80 DA le kg, les haricots verts sont cédés à 60 DA le kg, le concombre s’affiche à 60 DA le kg, la tomate et le poivron sont affichés respectivement à 50 DA et 70 DA le kg.
«C’est le même rituel à chaque approche du mois sacré, les prix des légumes et fruits ont doublé, voire triplé dans certains cas par rapport au mois dernier, c’est-à-dire avant le mois de Ramadhan», a relevé une mère de quatre enfants qui a l’habitude de faire ses achats au Marché Tnache. «Mais si nous comparons ces prix actuelles aux premiers jours de ce mois de ramadan, nous ne pouvons que dire qu’il a été enregistré une légère baisse notamment sur les prix de la pomme de terre, passé de 50DA à 45DA le kg. La courgette qui été cédée durant la première semaine à 70 DA a connu une légère baisse, elle est estimé actuellement à 50DA le kg», a précisé une ménagère. Quant aux fruits, leurs prix s’affichent inaccessibles aux minables bourses. «Les prix de fruits ne sont pas à la portée de tout le monde», a déploré un ménager algérien. Les raisins et la pomme, fruits de saison sont également restés au plus haut niveau malgré leur large disponibilité sur les étals. Au niveau du marché (1er Mai), le raisin varie entre 130 DA et 150 DA le kg, et ce, selon sa qualité, tandis que la pomme a atteint 180 DA le kg.Outre cela, la banane est cédée à 130 DA le kg, la poire s’affiche à100 DA le kg. Cette mercuriale aussi bien inconsidérée qu’injustifiée n’est pas due à un déficit de la production nationale, mais plutôt à la spéculation. «Ce mois de ramadan est marqué par une bonne qualité et une large disponibilité des produits de large consommation (les fruits et les légumes), mais aussi par une hausse injustifiée des prix», nous a expliqué un père de famille rencontré sur les lieux. Et d’ajouter : «nous pouvons expliquer cette hausse des prix par la forte demande sur les produits de consommation. Des prix qui n’échappent pas à la règle de l’offre et la demande, alors que les consommateurs sont désabusés».
Cependant, c’est un avant-goût de ce qu’est ce mois de la « rahma » qui intervient à un moment crucial, avant la fête de l’Aïd et la rentrée des classes.
M.A.Yahoui