La Dépêche de Kabylie : Vous avez décidé d’arrêter toute activité, en compagnie d’autres internationaux, tant que Bouheddou n’est pas rétabli dans ses droits, pouvez-vous nous donner plus de détails ?
Haddad Soraya : Nous avons décidé, moi, Benyekhlef et beaucoup d’autres, d’observer une grève pour dénoncer l’injustice dont est victime M. Mohamed Bouheddou, donc je peux dire que nous ne participerons pas au tournoi de Paris qui aura lieu le 7 février prochain et aux non plus stages de L’équipe nationale.
Qu’est-ce-qui vous a motivé à prendre une telle décision ?
Je n’ai plus le moral pour pratiquer le judo, ni pour mettre le kimono, on est déstabilisé complètement par ce qui s’est passé lors de l’AGE de la fédération, une injustice à ciel ouvert
Est-ce-que vous avez eu une discussion avec les responsables du sport par rapport à cette l’affaire ?
On a été voir le ministre de la Jeunesse et des Sports deux jours avant les élections pour s’informer du problème de Bouheddou et connaître les raisons de son éviction, on lui a dit que nous, nous serons solidaires avec lui si vous l’enlevez de la liste sans raison alors que la loi lui permet d’être candidat, car c’est de son droit de se porter candidat et c’est les urnes qui trancheront. Il a beaucoup donné pour le judo algérien et ce n’est pas de cette manière qu’on va le remercier, c’est grâce à lui que je suis devenue ce que je suis aujourd’hui et il a aidé beaucoup d’athlètes.
Donc, on peut dire que la sélection algérienne ne sera pas présente à Paris ?
Oui. moi et Benyekhlef, c’est sûr qu’on sera absents, on ne peut plus et on n’a plus le moral pour prendre part, et je crois que c’est l’avis de plusieurs autres judokas.
Quel est d’après vous, le but de toute cette machination contre Bouheddou ?
Wallah qu’on est malheureux, je ne connais pas en tout cas tous les enjeux de cette affaire mais c’est grave pour le sport, on recule et on avancera jamais comme ca.
Ce genre de pratiques découragent énormément les gens qui travaillent, mais heureusement qu’on est fort mentalement.
Propos recueillis par Z. H.