Seulement 121 entreprises des travaux publics qualifiées en activité dans la wilaya

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Bien que leur nombre ait augmenté de douze fois par rapport à 1998, les entreprises des travaux publics qualifiées qui constituent en fait cet outil de réalisation ne sont pas légion. Dans la capitale du Djurdjura, nombre de projets ne trouvent pas assez souvent preneur. C’est d’ailleurs ce qui explique en partie la lenteur de la relance économique dans la wilaya. Une wilaya qui bénéficiée pourtant d’un assez conséquent programme de développement. Mais le manque d’entreprises qualifiées a joué un mauvais tour aux maîtres d’ouvrages.

L’infructuosité des appels d’offres sont monnaie courante dans les différents administrations et directions de la wilaya. Elles ne sont en effet que 121 entreprises plus su moins qualifiées dans le domaines des travaux publics. Certes, cela représente une augmentation de 12 fois, comparativement à 1998 ou Tizi-Ouzou ne comptait que 10 entreprisses, mais ce nombre s’avère toujours insuffisant. Par ailleurs, il est à signaler que la commission de qualification des entreprises a procédé au cours de la période 2005 – 2008 à la délivrance de 1631 certificats de qualification pour les entreprises. Un nombre important qui a connu également une nette évolution par rapport à l’an 2000 où la wilaya avait délivré seulement 274 certificats. Mais ces entreprises sont pour la plus part des petites sociétés dont les capacité sont très limitées. Que peut-on attendre, en effet, d’un artisan qui fait travailler une poignée de salariés? Ces entreprisses ne peuvent intervenir que dans de petits projets qui ne nécessitent pas de gros investissements encore moins une main d’œuvre qualifié. En fait, le nombre d’entreprises qu’on peut considéré comme de grosse cylindrées dans le domaine ne sont que douze. On peut les considérer comme telle du fait qu’elles font employer plus de 50 ouvriers. Dans ce registre, on notera aussi que 26 entreprises emploient un nombre variant entre 21 à 50 personnes chacune. En somme, les 121 entreprises en mesure de prendre en charge de grands projets emploient un peu plus de 5500 personnes. Le chômage est ainsi absorbé un tant soit peu dans la wilaya. Conscients du problème, les pouvoirs publics ont préconisé plusieurs mesures dans le but d’améliorer la qualité et la quantité de cet outil de réalisation qui fait défaut à Tizi-Ouzou. Ainsi, le métier du bâtiment a été inséré concrètement dans le programme de la formation professionnelle qui est passé à 43% des spécialisées réservées au secteur contre 6% seulement en 2004. A titre d’exemple, les différents CFPA de la wilaya ont formé en 2008 pas moins de 6 000 maçons. Des efforts doivent être consenti encore afin d’absorber complètement le besoin dans le domaine. En attendant, les canadiens, les Français mais surtout les chinois peuvent profiter de cette situation de pénurie de main-d’œuvre qualifiée à Tizi-Ouzou pour arracher des marchés. Si la wilaya disposait d’une main-d’œuve habile, elle n’aurait certainement pas confié le projet d’aménagement des trottoirs de la ville des Genêts aux Chinois. Le revêtement des trottoirs n’est pourtant pas un travail qui demande un grand art…

M. O. B.

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