L’émir Omar Bentitraoui ne sévira plus

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L’émir de la phalange sanguinaire d’El Feth, affiliée au GSPC – El Quaïda- ne sévira plus. Originaire de Corso, Omar Bentitraoui a été abattu par une patrouille de la police judiciaire locale, dans la nuit de mercredi à jeudi, non loin du centre-ville de Boumerdès. Sa mise hors d’état de nuire a eu lieu, aux environs de 21h, précisément dans l’avenue principale qui jouxte la mosquée du quartier Alléliguia. Dirigés par le premier responsable local de la lutte antiterroriste, les policiers lui ont tendu, ce soir-là, une embuscade. Alors qu’il venait de descendre d’un véhicule pour se diriger vers l’une des gargotes, alignées en bordure de ladite avenue, ce sanguinaire fut méthodiquement encerclé. Avant-même qu’il ne tire son arme, plusieurs coups des forces de l’ordre ont claqué. C’est la fin de cavale de cet “émir” de sinistre mémoire. Un pistolet automatique a été récupéré au terme de cet engagement. Les policiers ont, alors, tiré en l’air d’autres salves en signe de triomphe avant d’évacuer le cadavre du terroriste vers la morgue de l’hôpital de Thénia. Ce soir-là, comme à l’accoutumée, les forces de sécurité ont été très professionnels et ont pour préservé la vie des piétons et autres familles attablées dans ces restaurants situés juste à côté. On laisse entendre que ce coup de filet a été suivi, immédiatement, de l’arrestation d’un suspect qui servait de guide, à ce moment précis, au chef sanguinaire qui ne sévira plus. Celui-ci alors âgé de 18 ans avait pris le maquis en 1995. Mais on a commencé pratiquement à parler de lui, après l’élimination de son frère, ancien élément du GIA, en début 2001. A la tête de Katibet El Feth, Bentitraoui Omar a planifié des dizaines d’exactions dans la zone s’étendant de Thénia à Bordj El Kiffan. Fin octobre 2006, son ombre s’est profilée derrière deux attentats à la voiture piégée contre les commissariats de Reghaïa et Dergana, avec un bilan de 3 morts et une trentaine de blessés. Sa faction terroriste a récidivé, le 13 février 2007, avec une série d’attaques à la bombe et à la voiture piégée contre d’autres structures de sécurité à Si-Mustapha, Souk El Had, Issers et au centre-ville de Boumerdès. 7 mort et une dizaine de blessés, au total, y ont été dénombrés. Durant ces trois dernières semaines, sept éléments de sa phalange islamiste ont été successivement anéantis, suite à des opérations militaires, dans les maquis de Bouzegza et au centre-ville de Corso. La veille de ce week-end, lui-même en tant que chef terroriste, a donc connu le même sort. Selon des informations recoupées, ce coup de filet a été opéré sur la base de renseignements fournis par l’autre émir d’El Ansar, Abou Temmime, lequel s’est rendu tout récemment du côté de Yakouren. Les connexions entre les deux Katibet El Feth et El Ansar-couvrant respectivement l’est de Boumerdès et sa partie ouest, ne datent pas d’aujourd’hui. Mais l’on pressent, au vu du renforcement des mesures de sécurité notamment en Kabylie, que la dernière heure de l’ex-GSPC a sonné.

Salim Haddou

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