Une économie de 200 millions d’euros depuis octobre 2008

Partager

Les pouvoirs publics voulaient mettre un terme à l’anarchie qui caractérise le marché du médicament, réduire les dépenses phénoménales de la sécurité sociale qui menacent même de compromettre son avenir ainsi que d’encourager la production nationale.

Le montant des importations des médicaments est estimé à près de 1,3 milliard durant les 9 premiers mois de 2008, soit une hausse de 25,64% par rapport à la même période de 2007. Selon l’Union nationale des opérateurs algériens (UNOP), les importations risquent d’atteindre 6 milliards de dollars par année d’ici 2010.

Le ministre a indiqué l’entrée en fonction de l’Agence nationale de l’industrie pharmaceutique très prochainement d’autant qu’elle aura à réguler les orientations de la nouvelle politique nationale de médicaments visant à réduire la facture des importations qui avoisine le 1,5 milliard de dollars. S’agissant de l’option du générique, le ministre s’est interrogé sur les raisons qui font que certains pays d’égal niveau de développement avec l’Algérie ont atteint 80%, alors que la production nationale n’est que de 30%.

Le gouvernement a décidé de rétablir l’obligation d’investir dans le pays pour les opérateurs et les laboratoires étrangers désirant distribuer leurs produits en Algérie et aussi de mettre en place un régime dérogatoire au profit des opérateurs qui acceptent d’investir en Algérie. Afin de réduire les dépenses de sécurité sociale, le gouvernement compte élargir la liste des médicaments soumis au tarif référentiel et généraliser l’utilisation des médicaments génériques. Les dépenses de la CNAS, ont triplé depuis 2001 (de 23 milliards de dinars pour atteindre 70 en 2007, et ce pour 50 millions d’ordonnances médicales remboursées).

Dans le même cadre, et pour faire aboutir la contractualisation des soins dans les hôpitaux, le gouvernement a pris également d’autres mesures. Le Conseil du gouvernement a décidé d’installer une commission ministérielle chargée de faire aboutir, avant la fin de l’année 2009, le dispositif de contractualisation des soins dans les hôpitaux, en souffrance depuis 2006, avec la CNAS. Cette procédure assainira les dépenses publiques en la matière au bénéfice des malades, des centres hospitaliers et du mécanisme national de sécurité sociale.

Dans le même contexte et pour faire aboutir la contractualisation des soins dans les hôpitaux, le gouvernement a pris des mesures : Il s’agit de l’assainissement du système du tiers payant au profit des nécessiteux et des malades chroniques. Cette opération devra s’appuyer sur le recensement des bénéficiaires auxquels on délivrera une carte. Un contrôle plus rigoureux sera mis en place.

Radia H.

Partager