Pour rappel, les riverains ont exprimé leur niet à la présence de l’antenne dans un quartier bondé au motif qu’elle “émettrait des rayonnements capables de générer des cancers à la longue”.
De leur côté, les autorités municipales avaient sommé l’opérateur de “cesser les travaux et de se conformer à la réglementation en vigueur”. En vain. Un arrêté municipal, approuvé par le chef de daïra a été même remis à la brigade de gendarmerie pour exécution alors qu’une copie a été adressée au wali pour information.
De même que les responsables de l’urbanisme ont été instruits par le chef de daïra pour établir un P.-V et notifier à l’opérateur “l’infraction” qui lui est reprochée, à savoir “l’absence d’un permis de construire et l’autorisation de l’APC pour implanter son antenne”.
L’opérateur a-t-il in extremis procédé à la régularisation de sa situation ou les autorités ont-elles simplement fait machine arrière pour des raisons non encore dévoilées ?
Enfin, selon des citoyens reçus en audience par le chef de daïra, l’administration n’a reçu aucune réponse des services de la santé qui aurait pu servir d’assise à une décision plus claire. N’est-ce pas là une manière de se dérober à toute responsabilité sur d’éventuels risques nocifs des équipements contestés ? Mais l’administration, elle, a un autre motif qui a justifié son intervention pour interdire l’utilisation de l’antenne : son implantation dans des conditions jugées non conformes à la réglementation communale selon les termes du vice-président d’APC, M. Saâdi Salah. A quoi rime le mutisme des autorités alors qu’elles étaient bel et bien parties pour mettre en œuvre tous les moyens légaux pour interdire la mise en service de l’antenne ? Pour les riverains, “les autorités ont capitulé in extremis dans leur procédure”. Les plus insistants se disent prêts à saisir la justice pour demander la délocalisation de l’antenne. Reste à savoir s’ils ont la qualité juridique requise pour avoir le droit de déposer une telle plainte.
Z. Zaidi
