Il ne se passe plus un jour sans apprendre qu’une bagarre, une rixe… s’est déroulée çà et là et a failli se terminer ou s’est hélas terminée par un drame.
Le dernier en date est celui de la cité 140 où un jeune a perdu la vie après avoir reçu un coup de couteau en pleine poitrine. L’exclusion du cursus scolaire, le chômage, la disponibilité des stupéfiants, le laxisme de certains parents sont autant de facteurs qui ont développé le phénomène.
Le risque aujourd’hui est partout. Pour le vérifier il suffit de pointer devant les établissements scolaires aux heures d’entrée et de sortie.
Des jeunes n’hésitent pas à exhiber leurs muscles devant les jeunes filles et quand un collègue de classe tente de s’interposer il s’expose à une horde de voyous prêts à tout pour » marquer leur territoire « .
Les automobilistes n’échappent pas au diktat de ces gardiens de parkings munis de gourdin qui rackettent sans souci toute personne qui s’arrête. Les commerçants voient parfois leurs devantures obstruées par des vendeurs formels qui s’installent sur le trottoir défiant l’autorité de l’état et bradant les lois de la république.
Certes les services de sécurité n’hésitent pas à intervenir pour remettre de l’ordre mais leurs actions restent insuffisantes. La lutte doit être quotidienne et doit impliquer tout le monde.
Certains responsables du mouvement associatif qui ces derniers jours se bousculent devant les permanences des partis en prévision des échéances électorales, qui bénéficient de subventions publiques tout au long de l’année en présentant des programmes fictifs, qui se manifestent à chaque occasion officielle pour parler au nom de la jeunesse sont concernés par le fléau.
Que font ces comités de quartier qu’on associe aux réunions. Il ne faut pas attendre l’été pour organiser des simulacres de festivités où les seuls bénéficiaires restent ces organisateurs de circonstance.
Le retour aux valeurs anciennes, l’éducation ne sont pas l’apanage de l’école seule. C’est un tout où le quartier, la famille… ont un rôle à jouer. La répression aussi se doit d’être forte quand il s’agit de drogue.
En attendant les humbles citoyens et citoyennes vivront avec la peur au ventre pour leur progéniture.
Merzouk Abdenour
