151 Kcal, 1,44g de proteines, 7,73g de glucides, 11,39 g de lipides. Il s’agit là de la composition d’une centaine d’olives entières. En termes de vitamines, l’olive est connue pour sa forte contenance en vitamine A. il s’agit de 1000UL. En termes de sel minéraux, l’olive entière comporte 128 mg de sodium, 122 mg de calcium, 14 mg de phosphore et 27 mg de souffre. Quant à l’olivier, il s’agit, selon la définition courante, d’un millénaire très symbolique.
L’olivier prend son origine au Moyen-Orient. Son fruit constitue la base de l’alimentation des peuples méditerranéens depuis l’Antiquité. Les premières civilisations de Mésopotamie et les Egyptiens savaient greffer et cultiver l’olivier. Ils en ont tiré une huile onctueuse avant que les Grecs et les Romains ne la fasse connaître dans tous les pays de la Méditerranée.
En ces temps éloignés, l’olivier possédait une forte signification symbolique. Signe de la victoire depuis les premiers Jeux Olympiques, les Grecs le considéraient en raison des propriétés analgésiques de son huile comme l’emblème de la paix, de la miséricorde et de la réconciliation. On retrouve ces mêmes valeurs dans la Bible, lorsque la fin du déluge est annoncé à Noé sous forme d’un rameau d’olivier, porté par une colombe. De nos jours l’olivier conserve sa force symbolique. En France, jusqu’en 1789, la culture de l’olivier occupait une place importante dans la vie économique. Au cours du 19ème siècle, la surface des oliveraies ne cessa de régresser au profit de la vigne qui connut un fort essor. Aujourd’hui, il n’existe plus qu’un nombre limité d’oliveraies en France mais qui se distinguent par leur variété et leur qualité. L’ olivier appartient à la famille des oléacés.
D’une grande vigueur, avec des charpentes fortes et érigées, il mesure 10 à 15 mètres de hauteur et produit en moyenne 14 kg de fruits par an. Arbre rustique par excellence, il est indifférent à la nature du sol mais craint l’humidité et le froid. En effet, très sensible aux basses températures, il ne doit pas être planté à plus de 1 000 à 1 200 mètres d’altitude. L’olivier a de gros besoins nutritifs (notamment en potasse et en azote), à la fois pour la récolte en cours (de la floraison au durcissement du noyau) et pour la formation des rameaux qui fructifieront l’année suivante. Il exige aussi beaucoup de lumière. C’est l’espèce qui résiste le mieux au soleil et à la sécheresse grâce à ses feuilles. Celles-ci en effet peuvent stocker d’importantes réserves nutritives qui seront utilisées pendant les période de forte demande. Elles sont opposées et lancéolées. Leur face supérieure, vert foncé, est enduite d’une cire qui limite l’évapotranspiration de l’arbre. L’autre face, argentée, renvoie les rayons du soleil et empêche le dessèchement de la feuille.Grâce à sa remarquable constitution, quelques apports en eau suffisent pour reconstituer la charpente de l’olivier. Cependant une irrigation suffisante alliée à un entretien régulier des vergers (taille, traitement antiparasitaire) influent sur son rendement. Il existe plusieurs variétés d’arbres. Le premier est le «Beldi». D’origine algérienne, cette variété pousse sur tous les sols mais pour avoir des récoltes régulières et abondantes, un sol fertile et un minimum de soins sont nécessaires. La Beldi est parfaitement adaptée à la conservation grâce à sa tenue et à l’épaisseur de sa chair.
La Meslala est une variété très peu cultivée mais pourtant très féconde qui donne uniquement des olives «de bouche» car ses fruits sont très pauvres en huile. La Picholine du Languedoc est la variété française qui produit en quantité de très beaux fruits, riches en huile de bonne qualité. Ses olives sont également recherchées pour la conserve.
L’Ascolana dura est une variété italienne particulièrement féconde même en sol moyennement riche. Elle donne des olives assez grosses, utilisées en conserverie (olives vertes) mais à teneur en huile très faible. La Gordal est une variété espagnole très exigeante car il lui faut un sol fertile. Cette variété produit les plus grosses olives connues très recherchées pour la conserve de luxe. Par contre, elle contient peu d’huile.
La Manzanilla est également une variété espagnole qui fournit des récoltes abondantes et régulières. Ses olives sont recherchées pour leur chair ferme. Enfin, vient la Frantoïo qui est une variété italienne très prolifique à condition de bénéficier d’une bonne exposition. Ses fruits sont très riches en huile. L’exploitation de l’olivier est concentrée à 98% dans le bassin méditerranéen. Cependant, on retrouve l’olivier dans d’autres régions du monde comme la Californie, l’Afrique du Sud, l’Australie ou l’Argentine. A ce jour l’Espagne reste le principal pays producteur d’olives au monde.
Le processus de plantation des oliveraies est le même partout, quels que soient le sol ou la variété choisis. Les arbres sont plantés, généralement, entre fin octobre et début mars suivant les espèces. La floraison a ensuite lieu vers les mois d’avril – mai, lorsque la température atteint 20-22°C. Arrivées à la couleur de peau désirée, les olives «de bouche» sont cueillies à la main pour éviter toute lésion du fruit. Suivant le degré de maturité, on peut classer les olives en quatre catégories. Les olives vertes, qui sont récoltées en octobre, au début du cycle de maturation, avant la véraison, au moment où elles ont atteint leur taille normale. Elle sont ensuite préparées entières, dénoyautées ou farcies.
Les olives tournantes, qui sont des fruits de teinte rose foncé ou brune, cueillis en novembre, avant complète maturité. Elles peuvent être traitées directement en saumure. Les olives noires, sont récoltées, quant à elles, en décembre. Elles sont presque mûres. Elles présentent une peau lisse, luisante, de couleur noir rougeâtre. Elles sont destinées à être confites en saumure ou au naturel. Les olives noires ridées sont les fruits ridés sur l’arbre, qui sont ensuite cueillis, après complète maturité en janvier. Elles sont préparées au sel sec ou naturellement.
Les olives récoltées sont ensuite traitées. C’est une étape délicate car il faut préserver l’intégrité des fruits. Elles subissent toutes sortes de traitements quand il s’agit de les conserver pour la consommation. Les olives noires ridées sont dirigées vers les pressoirs pour en extraire l’huile. chez nous, même si on réserve une partie, minime ceci dit, pour la conservation, la grande partie de la récolte, si ce n’est la totalité, est destiné à la transformation en huile d’olive.
Samia A-B.