«Lounès ou le CD abrasif»

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Jeudi dernier, l’artiste-peintre Rachid Nacib a exposé une trentaine de ses œuvres sous le thème Hommage à mon père. Akal aberkan, L’attente, Cheikh, Le marabout, La perle est tombée, sont les titres de ses œuvres. Sa peinture est une synthèse entre lien spirituel et création artistique, mais aussi des représentations de culture berbère. Des couleurs mélangées entre le sombre et le clair qui figent le regard.Parmi toutes ses œuvres, celle qui nous a marqués le plus est une œuvre intitulée Lounes ou le CD abrasif, dans ce vernissage le plasticien rend un grand hommage à l’illustre artiste défunt de la chanson kabyle, Matoub Lounès. Une œuvre très spéciale et un message très beau. Une partie est réservée pour la civilisation berbère, des images de sculpture antique, et une partie pour la civilisation musulmane, et tout en haut du tableau le portrait de Matoub Lounes qui pour le peintre, observait l’évolution de l’histoire, juste à côté une petite lettre transmettant un message de paix.Et le plus attirant c’était le CD abrasif au milieu, dont une partie de lui était abîmé. « Matoub Lounes sciait tout le monde et cette partie du CD, elle s’est abîmée avec sa mort », déclare Rachid Nacib. L’artiste a notamment évoqué le sujet de l’art en Algérie ces dernières années, et il pense qu’il n’y a pas eu de nouveauté, c’est-à-dire qu’il n’y a eu que des reproductions de peintres orientalistes et des copies qui étaient faites à une certaine époque. « Il faut une reproduction de l’Algérie d’aujourd’hui », dira encore Rachid Nacib.Par ailleurs, il a donné quelques conseils en témoignant : « il faut se documenter, dessiner et s’informer de ce qu’il se passe ailleurs ». Ce sont des conseils pour les jeunes artistes qui sont au début de leur parcours.Rachid Nacib a fréquenté l’Ecole des beaux-arts d’Alger et l’atelier Martinez, comme il a enseigné aux Beaux-Arts d’Azazga, et forgé son talent en exposant à maintes reprises des tableaux qui ont émerveillé le public.

Abdesslem Soraya

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