La direction de la culture mise à l’index

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Après s’être produit au mois de septembre 2008 à Bouira, dans le cadre des soirées ramadanesques, cette troupe n’a toujours pas reçu son cachet artistique. D’après les dires de Amar Colombo, humoriste et non moins représentant des membres de cette troupe théâtrale, il s’agit là d’une situation plus que pénalisante pour les artistes. «A Bouira, nous avons eu le meilleur public qu’un artiste rêvant d’avoir, mais on ne peut pas en dire autant de certains responsable de la direction de la culture. On se moque de nous… Depuis que nous nous sommes produits à Bouira, nous n’avons eu de cesse de réclamer notre cachet, mais de semaines en semaines et de mois en mois, on nous fait des promesses sans les tenire. Pourtant nous avons donné de multiples représentations dans plusieurs wilayas, et au moins de vingt jours après le spectacle nous recevions notre cachet. Mais Bouira semble être une wilaya à part. En plus de cette négligence dont nous sommes victimes, chaque semaine des frais de locations de taxis s’accumulent et nous sommes endettés sans savoir comment rembourser nos dettes. Chaque fois que l’on s’adresse au directeur de la culture de Bouira, il nous dit que les cachets ont été virés sur nos comptes. En nous rendant à la banque, aucune trace de virement quelconque. Nous nous sommes déplacés aujourd’hui parce que le directeur de la culture nous a demandé de venir et qu’il nous payerait en liquide. Malheureusement aujourd’hui encore nous avons fait le déplacement de Tizi-Ouzou jusqu’à Bouira pour rien. Et nous avons, une fois de plus, loué un taxi que nous ne pourrons pas payer. «Pour notre interlocuteur, cette situation ne peut plus durer car les intermittents du spectacle ne vivent uniquement que de leurs cachets, et si on les en prive…’’ Nous ne demandons pas la charité pourtant, nous sommes prêts à nous produire gracieusement lorsqu’on nous le demande et lorsque la demande émane d’associations celles les les cancéreux, les personnes âgées etc, mais il s’agit là d’une institution étatique qui a les moyens financiers d’honorer ses engagements tel que mentionné dans les contrats signés par les deux parties. Voyez-vous d’un coté les responsables sont contents lorsque nous contribuons à la réussite d’un événement culturel dans leurs wilayas, car ils s’attirent les bonnes grâces de leurs ministères de tutelle, mais en contrepartie, ils se fichent de nous lorsqu’il s’agit de passer à la caisse.’’ De son côté le directeur de la culture de Bouira contacté par téléphone, nous affirme qu’il y a bel et bien eu un retard indépendant de sa volonté. « Le représentant de cette troupe théâtrale avait exigé de moi le paiement de leur cachet en espèce, mais je ne pouvais satisfaire à sa demande. J’ai une comptabilité à respecter et je ne peux pas payer des artistes en liquide. Le trésorier a été victime d’un grave accident de la circulation, et sa convalescence n’est pas encore achevée, nonobstant cela, nous avons décidé d’aller le chercher alors que sa jambe est toujours dans le plâtre pour qu’il signe les mandats. C’est chose faite et je peux vous apporter les copies des virements.»

B.H.

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