Les trois piliers qui ont cédé face aux fortes crues sont, en effet, toujours allongés sur le lit de l’oued et ceux qui tiennent encore debout risquent de connaître le même sort si des pluies de la même intensité venaient à s’abattre, une nouvelle fois, sur la région.
Cependant, et heureusement pour les usagers de ces deux ponts, celui qui s’est effondré était destiné uniquement pour les piétons. L’autre pont, emprunté par les véhicules, tient, quant à lui, et fort heureusement d’ailleurs, encore sur ses piliers, parce que s’il s’était effondré, les habitants de la commune de Sidi Naâmane, premiers utilisateurs de ce pont, ainsi que tous les autres usagers auraient été contraints de passer par le pont de Bougie pour rejoindre la ville de Tizi Ouzou ou emprunter la route qui se trouve dans un piteux état pour se rendre à Boumerdès ou à Alger. Néanmoins, si ce pont résiste encore, et ce depuis l’époque coloniale, cela ne veut pas dire qu’il soit toujours solide, surtout avec le nombre important de véhicules, toutes catégories confondues, qui l’empruntent quotidiennement. L’affaissement du terrain au niveau des deux rives de l’oued et la baisse de son niveau, dû à l’extraction sauvage de sable, risque d’avoir raison des fondations de ce dernier qui est menacé, et cela ne devrait pas tarder à survenir, vu l’état de dégradation avancé qui dure depuis plusieurs années maintenant. “Chaque fois que je traverse ce pont, j’ai l’impression d’avoir mis une éternité pour le faire en raison de la peur de voir le pont s’effondrer, surtout après l’effondrement du premier. Je profite de cette occasion que vous m’offrez pour lancer un appel urgent aux autorités pour qu’elles procèdent en urgence à la consolidation de la structure de ce pont, qui est notre point de passage le plus proche pour rejoindre les villes limitrophes, surtout pour les écoliers qui sont inscrits à Tadmait et à DBK”, nous a déclaré un habitant de Sidi Naâmane.
Les autorités compétentes devraient, à cet effet, mettre tout en œuvre pour restaurer le pont effondré et consolider l’autre avant qu’il ne subisse le même sort, parce que ces derniers sont vitaux pour leurs usagers et font partie aussi de notre patrimoine historique hérité de l’époque coloniale et qui serviront à entretenir la mémoire des générations futures comme témoins de cette période de notre Histoire.
R. L.
