90 769 chômeurs à Tizi-Ouzou

Partager

La wilaya de Tizi-Ouzou compte 90 769 chômeurs contre 354 538 actifs pour une population en âge de travailler estimée à 844 139 personnes. C’est ce qui ressort des statistiques de la Caisse nationale de l’assurance chômage de la wilaya. Un petit calcul permettra de déduire que près de 10 % de la population en âge de travailler sont au chômage. Un taux qui reste quand même élevé malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics qui ont pris plusieurs dispositions pour contrecarrer ce phénomène. La mise en œuvre de financements des projets de création d’entreprises par les différentes organisateurs telles que l’ANSEJ, la CNAC et autres n’ont servi jusque-là qu’à atténuer le chômage à Tizi-Ouzou, on imagine quel taux aurait atteint le chômage sans celui-ci. Le financement CNAC a créé à lui seul pas moins de 830 petites entreprises ouvrant 1 367 postes directs au niveau de la wilaya. Les autres établissements ont également prévu d’autres projets réussissant ainsi à abordera le chômage. D’ailleurs, ces différentes dispositions ont été suivies d’un immense engagement de la part des citoyens des différents âges et ce en dépit des désagréments que la procédure administrative engendre avant l’aboutissement de l’un ou l’autre projet. Quoi qu’il en soit, cette mesure a constitué une fort belle mesure pour la jeunesse, notamment qui ne cesse d’ailleurs d’applaudir. En revanche, le dispositif IAIG et l’ESIC, destinés à la création d’emplois ne peuvent pas être considérés comme de véritable créateurs d’emploi.

On ne peut quand même pas prendre une personne qui touche 2 200 DA ou 3 000 DA par mois comme salarié à part entière. Pour ceux qui ne le savent pas, les emplois dans le cadre de l’ESIC et l’IAIG appelés d’ailleurs à travailler à temps plein touchent ces médiocres mensualités. Aussi, ceux-ci sont recensés pourtant comme des actifs. En 2007, l’on a compté pas moins de 3 500 employés dans le cadre de l’ESIC à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour plus d’un, ces catégories de “salariés” devaient être considérées comme des chômeurs. Celles-ci sont, en effet, plus proches du chômage que de la classe salariale. En tout cas, les services publics ne doivent pas bomber le torse pour ces embauches dans le cadre de ces deux programmes de la honte. Pour certains, ces programmes sont synonymes d’un escalavagisme, n’empêche que ces jeunes et moins jeunes se bousculent pour avoir un poste dans ce cadre.

Ainsi, on retrouve des licenciés et des universitaires occupant ces emplois en attendant mieux. “Je préfère m’occuper ici que de passer mon temps à vagabonder dans la rue,” nous dit un employé IAIG exerçant dans un établissement scolaire à Tizi-Ouzou.

En somme, les services concernés doivent prendre en considération cette catégorie pour essayer de caser les uns et les autres dans des postes plus respectables. Sinon, envisager, pourquoi pas, de revoir à la hausse les salaires de ces derniers. Comme cela, on osera dire que l’ESC et l’IAIG ont servi à absorber le chômage. Ainsi le nombre de ces employés dans le cadre de ces programmes devront peut-être être associés au 90 769 chômeurs recensés à Tizi-Ouzou.

M. O. B.

Partager