Il semblerait que les dernières réformes introduites dans le système éducatif algérien, n’aient pas abouti aux résultats escomptés. Les élèves des trois paliers réclament toujours la révision du volume horaire et la qualité des matières étudiées introduites dans ce nouveau système.
En effet, des centaines de lycéens –classes de terminale- ont investi hier la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger, pour crier leur ras-le-bol face à un programme qu’ils estiment trop chargé, et non adapté à leurs spécialités.
« Nous demandons au ministre de l’éducation nationale de revoir ce programme qui est trop chargé. Nous n’arrivons pas à suivre la cadence imposée par nos enseignants. La pression est devenue insupportable, nous ne croyons pas que nos enseignants puissent terminer leur programme dans les délais impartis », déplore Nadia une lycéenne de terminale spécialité langues.
Il y a lieu de rappeler que depuis la mise en application de ce nouveau programme, les élèves des trois paliers, ainsi que leurs parents ne cessent de le dénoncer.
« Nous ne sommes pas des cobayes, on en a marre de cette situation, imaginez-vous que nous étudions chaque jour de 8h à 16 h 30, sauf le jeudi, c’est vraiment trop chargé. En plus, nous sommes privés même de petites collations, nos enseignants sont en train de faire l’impossible pour achever leur programme, pour cela, ils ont procédé à la suppression de la pause déjeuner », fulmine Khereddine, lycéen en terminale scientifique. Il convient de souligner que le même scénario a été vécu l’année passée par les lycéens des classes d’examen, ces derniers avaient été rassurés par Benbouzid en personne, mais il semble que rien n’a été fait pour alléger ce programme. Cependant les protestataires déplorent, en outre, les méthodes de leurs enseignants, ces derniers, selon nos interlocuteurs, ne respectent plus le volume horaire et l’emploi du temps « les enseignants sont pressés de terminer le programme, pour cela ils sont en train de bâcler, sans respecter le contenu du programme. Je suis un scientifique, j’ai besoin de matières techniques, pas de philosophie ou de langue arabe », dira Lynda lycéenne dans une classe d’examen. Par ailleurs, ces lycéens, qui ont choisi la presse écrite pour faire entendre leurs doléances, espèrent que leurs revendications aient un écho favorable auprès des responsables, afin de leur permettre une meilleure préparation, qui leur permettrait d’accéder à l’enseignement supérieur. Enfin, il convient de rappeler que tous les programmes d’enseignement, du primaire au secondaire, seront achevés avant le 15 mai prochain, c’est ce qu’a laissé entendre, avant-hier, Benbouzid ministre de l’éducation nationale lors d’une rencontre organisée avec les directeurs de l’éducation de wilaya.
Maouchi Y.
