Les 80 logements sociolocatifs, situés au chef-lieu de la commune de Seddouk, et dont les travaux ont été achevés il y a plusieurs mois, ont été attribués dimanche dernier, avons-nous appris auprès des élus de l’APC de Seddouk.
Sur les 1 841 demandes de logements recensées, la commission chargée du traitement des dossiers en a retenu 761 dans un premier travail de présélection.
Tous les autres dossiers, soit 1 080, n’ont pas été jugés éligibles et ont été, de ce fait, rejetés.
Les heureux attributaires, dont certains ont patienté durant des décennies, sont aux anges, à l’image de ce septuagénaire qui nous déclare : “Grâce à Dieu et à nos responsables, mon rêve est devenu réalité. Nous avons trop souffert, mes cinq enfants et moi, des conditions d’insalubrité et de promiscuité effroyables. Avec ce logement décent, nous pouvons, enfin, nous considérer comme des citoyens à part entière”. Beaucoup parmi ceux qui n’ont pas vu leurs noms sur la liste des bénéficiaires sont, pour leur part, tombés des nues en brocardant la commission ad hoc qui a péché, à leurs yeux, en “n’étant pas impartiale”. Chacun y va de sa gueulante : “C’est à n’y rien comprendre, ces satanés critères de sélection des dossiers qui font que les mieux lotis sont servis et les plus défavorisés abandonnés à leur misère”, tonne un postulant au logement qui nous dit croquer le marmot depuis des lustres.
Contacté, un membre de la commission de logement, tout en se voulant rassurant quant à l’équité qui a marqué la sélection et au choix des attributaires, estime légitime la contestation.
“L’inadéquation entre une offre dérisoire de logements et une demande explosive génère obligatoirement frustration et colère. Le recours est, cependant, garanti pour tous ceux qui estiment avoir des droits à faire valoir”, nous dit-il.
N. Maouche