Tsunami ou nouvelle tempête dans un verre d’eau ?

Partager

Le P/APC, qui vient de rentrer d’un long congé de maladie, a lancé, via les ondes de Radio Soummam, mardi dernier, à l’intention des contestataires, un appel au dialogue sans qu’aucune réaction officielle soit enregistrée du côté de ceux-ci qui tiennent régulièrement des réunions de suivi. Ceux-ci ont par contre rendu publique, dans la matinée de mercredi, une déclaration qui sanctionne les travaux d’une réunion tenue lundi 16 février, dans laquelle ils affirment qu’“après mûres réflexions, nous avons pris la décision d’engager une procédure de retrait de confiance à l’ encontre du président de l’assemblée”. La déclaration ne fait aucune allusion à l’appel lancé.

A contre-courant de la position de ses deux élus, le RND à vite fait d’apporter son soutien au maire, Abderahmane Benseba, en motivant sa position par l’attachement qu’il accorde à la stabilité des institutions. Pour sa part, la kasma FLN a rendu public un document contenant les différentes anomalies constatées ou supposées dans le fonctionnement de la commune pour justifier la position présente de ses deux élus. Le dernier parti à réagir est le RCD qui “assure de son soutien indéfectible l’initiative des neufs élus ayant opté pour le retrait de confiance à l’actuel P/APC” lit-on dans une déclaration rendue publique lundi 16 février. La liste « Initiative citoyenne » qui s’est réunie le 11 février dernier à la majorité des membres de son directoire de campagne et des candidats en l’absence de deux de ses élus, partie prenante dans le groupe des neufs contestataires, s’est déclarée solidaire de « son » maire. Nous n’avons, malheureusement, pas pu recueillir l’avis du plus vieux parti de l’opposition, le FFS, pour, nous dit-on, absence de structure locale.

La crise que connait la commune d’Akbou paraît chronique dans le sens où la liste ayant obtenu une majorité relative des sièges, soit 4 sur 11, lors des dernières élections locales, a eu beaucoup de mal à former son exécutif avant que le RND ne lui apporte son soutien. Alors que l’on croyait que les rôles étaient répartis au sein de l’Assemblée entre exécutif et opposition, un groupe de ces élus est monté au créneau pour contester une gestion qualifiée “d’oligarchique” ; cette dernière crise a été surmontée après la conclusion d’un accord lors d’une “réunion de conciliation tenue à huis clos” entre les parties en conflit qui ont pu s’entendre, dit-on, sur bon nombre de points. Quelque temps après, une assemblée des élus a avalisé quelque 110 propositions de réalisations de projets. Pendant la première semaine de février de l’année en cours, et à un moment où rien ne laissait supposer qu’une crise allait éclater au sein de l’Assemblée, un groupe de neufs élus demandait au maire de démissionner de son poste et, le cas échéant, ils lui retireraient leur confiance.

Bachir Sadi

Partager