Peu d’engouement pour l’assurance contre les catastrophes naturelles à Tizi-Ouzou

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L’assurance des constructions contre les risques de catastrophes naturelles n’attire pas la grande foule en Kabylie, notamment à Tizi-Ouzou. C’est ce qui ressort du séminaire sur le thème organisé hier par la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR), tenu à l’hôtel le Concorde de la ville des Genêts. Ainsi, il a été indiqué à titre d’exemple, que 348 contrats d’assurance de construction sont souscrits à l’agence CAAR de Tizi-Ouzou. “C’est un chiffre insignifiant et vraiment dérisoire” à commenté le directeur de l’agence régionale de la CAAR, El Hadi Masmoudi. mieux encore, sur les 348 constructions, 75 % sont des édifices publics. Un petit calcul permettra de déduire, en effet, que 115 habitations privées sont déclaré à l’assurance CAAR. Certes cette compagnie n’est pas la seule à monopoliser ce domaine d’assurance, puisqu’il existe aussi d’autres compagnies qui prennent en charge ce genre de police, mais ces chiffres sont significatifs quant au peu d’engouement que cette assurance a suscité. Tous les participants étaient unanimes à dire en effet que l’assurance contre les risques de catastrophes naturelles ne fait pas recette à Tizi-Ouzou ou ailleurs. Pourtant, la démarche à suivre est simple et la déclaration ne coûte pas cher. Il suffit de remplir un questionnaire remis sur place à l’agence CAAR et le tour est joué, l’habitation est déclarée, et ce, en contrepartie d’une symbolique somme ne pouvant dépasser les 1 000 DA par an. Il est à signaler également que l’assurance contre les risques de catastrophes naturelles est obligatoire. Cette obligation a été décrétée après le séisme de 2003. Plus d’un se demanderait certainement pourquoi sur le terrain celle-ci n’est pas appliquée. Les intervenants expliquent ce phénomène par le manque d’information et de communication envers les villageois qui ne connaissent pas pour la plupart cette disposition. “C’est par ignorance que les citoyens ne se bousculent pas pour assurer leurs biens”, fait remarquer un intervenant. Un autre préconise d’ailleurs que l’Etat mette les bouchées doubles afin de sensibiliser les gens pour se rapprocher des agences d’assurances afin de déclarer leurs habitations.

“Les gens doivent savoir qu’en cas de catastrophe naturelle, ils ne seront pas indemnisés si leurs constructions ne sont pas assurées”, avertit le directeur de la CAAR. Voilà ce qui peut, peut-être, inciter les citoyens à souscrire une police d’assurance. La sensibilisation reste d’ailleurs l’objectif recherché par ce séminaire.

Créée en 1963, la CAAR est considérée comme la doyenne des compagnies d’assurances en Algérie. Celle-ci a à son actif une longue expérience et un savoir-faire inégalé. La compagnie compte aller de l’avant pour les années à venir.

M. O. B.

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