L’association euro-berbère de Pierrefittre rend hommage à Mammeri

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De Paris Djillali Djerdi

C’est à partir de 19h que le coup d’envoi est donné aux festivités qui ont eu lieu à la salle La Guinguette située sur la place Jean-Jaurès où une exposition très riche d’ouvrages et de bijoux berbères est étalée dès la matinée. L’allocution d’ouverture est donné par la présidente de l’association Tassadit Akkar qui a souhaité la bienvenue à tous et qui a tenu à remercier la présence en masse de la famille littéraire et artistique ainsi que les habitants de Pierrefitte.

L’interlocutrice a souhaité que cette commémoration est célébrée chaque année car  » c’est la moindre des reconnaissances que l’on peut avoir pour l’écrivain qui a tant donné à notre culture « . Après la projection d’un film-documentaire sur la vie et l’œuvre de l’écrivain, place aux débats avec le journaliste Arezki Metref lequel a relaté le combat littéraire avec son œuvre universelle et l’engagement politique de Dda Lmulud pour la Révolution algérienne à travers son œuvre et son action politique qu’il a continué à mener même après l’independence de l’Algérie.

Le poète Ben Mohamed et le chanteur Ferhat M’henni ont tenu également à témoigner, respectivement pour l’un, de la grandeur de l’âme de l’écrivain et de sa recherche anthropologique approfondie, et pour l’autre du combat pour la culture et langue berbère et l’importance de son écriture dans des règles grammaticales bien fondées par Mouloud Mammeri. Les témoignages suivis de débats étaient, de temps à autre, interrompus par quelques récitals poétiques donnés par Rabah Aït Azoug. Après les dernières interventions de Hamid Salmi, chercheur en ethnopsychiatrie et de Farida Aït Ferroukh, anthropologue, c’est place à la soirée artistique et musicale sous la houlette de Kamal Koulali qui, après avoir présenté les chanteurs plus ou moins connus du public, les faisait monter sur la scène. Malik Ilelli, un jeune talent, a ouvert le bal avec son répertoire personnel, puis au tour de Ferhat Brirhi ex-Agraw d’enflammer la salle avec des chansons connues faisant partie du répertoire du groupe Agraw. La surprise de la soirée est venue du chanteur franco-guinéen Gadri interprétant à merveille les chansons du défunt Matoub Lounès et maîtrisant son mandole avec l’art et la manière. Gadri a tenu à chanter en premier, la chanson Nnan yeqqarsed wedrar où Matoub, dans un couplet, rendait hommage à Mouloud Mammeri en disant :  » Ayen ighdidja Dda lmulud deggenni ivaned ammareud wissen mathulfam itmeqwa  » une chanson qui a ému tout le monde. La chanteuse Aldjia présente à l’hommage, a clôturé la soirée suite à l’insistance de l’animateur qui l’a invitée à monter sur scène interprétant deux de ses tubes connus.

D.D.

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