Le porte-parole de la délégation des 24 représentants du Mouvement citoyen ayant entrepris le dialogue avec le chef du gouvernement a déclaré que “les délégués suivent de près le processus de dissolution, donc de la révocation des indus élus, à travers toutes les structures du Mouvement citoyen au niveau des wilayas où celui-ci est ancré”. Concernant les partielles, Belaïd Abrika précisera que “le Mouvement citoyen va concerter avec les populations et mener une réflexion profonde pour arrêter la stratégie adéquate et la position à adopter pour ces élections”. Pour ce qui est de la dissolution de l’ANP, ABrika dira que “le Mouvement citoyen attend de voir les indus députés révoqués”. Par ailleurs, Farès Oudjeddi de la CIC Béjaïa espère que d’autres communes des autres wilayas touchées par les évènements connaîtront le même traitement que celles de Tizi Ouzou, de Bgayet, de Bouira et de Boumerdès.Oudjeddi mettra l’accent sur certaines municipalités de la wilaya de Sétif, telles Beni Ouartillen, Guenzet et Tizi N’braham.Dans cette localité, notre interlocuteur précisera que lors des législatives de mai 2002, les émeutes ont causé la mort d’un jeune protestataire, ce qui implique par devoir de mémoire à cette victime et à celles des autres localités, la révocation des “indus députés”. A propos de la décision du chef de l’Etat de dissoudre les assemblées de la Kabylie, Farès Oudjeddi dira que “c’est un engagement de l’Etat qui vient d’être concrétisé d’une manière tout à fait légale”. Des applications qui vont être réalisées, ajoutera-t-il, dans le cadre des lois de la République et de la Constitution.Réagissant aux sorties publiques du FFS, Oudjeddi s’interroge si ce parti veut se positionner contre la Constitution qui lègue les prérogatives au président de la République de légiférer par ordonnance. Notre interlocuteur estime ainsi que “dans la dissolution des assemblées mal élues ne résultera ni gagnant ni perdant, mais ça profite à l’Algérie qui est en train d’avancer”.
La CADC de Boumerdès tire au vitriol sur le FFS et le RCDDans une déclaration rendue publique par les délégués des localités de Boumerdès, ces derniers s’en sont pris violemment contre le FFS et le RCD, dont ils prédisent une fin de règne. “La fin de leur règne dans une Kabylie meurtrie n’incombe qu’à eux et à leurs égoïstes calculs qui ont bloqué tant de fois, par le passé, les APC au détriment de communes en mal de développement”.“Si l’amnésie semble frapper certaines formations politiques qui crient au scandale de la dissolution, telles que le FFS ou son curieux allié post-mortem, en l’occurrence le RCD, il faudra leur rappeler la nature dictatoriale d’un scrutin de la honte imposé aux citoyens dans un climat de tyrannie…”.Sans trop s’attarder contre le parti d’Aït Ahmed, la CADC de Boumerdès, s’en est pris contre le RCD en des termes pas du tout glorieux. “Quant au RCD qui s’est longtemps caché derrière un pseudo-mouvement citoyen bis, faute de pouvoir assumer des déclarations sous son sigle vomi par les populations, il a fini par révéler sa cynique manière de faire de l’opposition”. Et d’ajouter que “ce parti s’adonne encore une fois à la diffamation, à l’insulte, en laissant entendre que lui, l’enfant gâté du régime, ne tolérerait pas d’autres acteurs politiques que son frère de lait, le FFS, en Kabylie”. Par ailleurs, la CADC de Boumerdès dit avoir “pris acte de la procédure de dissolution des APC et des APW avec satisfaction, malgré les longs mois d’attente” (…). Et rappelle à l’occasion les termes du protocole d’accord de 2004 entre le gouvernement et le Mouvement citoyen précisant que “les indus députés de Kabylie étaient aussi concernés par la révocation”.
M.A.T