Ils sont à leur 7e jour de grève

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A leur 7e jour de la grève illimitée, déclenchée le 24 février dernier, la situation des praticiens de la santé publique n’a pas changé d’un iota. A quand le dénouement de cette situation, d’autant que cette dernière condamne le malade ? En effet, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ne compte pas mettre un terme à leur mouvement de protestation tant qu’aucune notification ne leur a été signifiée. « Nous n’avons reçu aucune notification via un huissier de justice jusqu’à aujourd’hui, tandis que toutes les administrations concernées ont été notifiées », clame le président du SNPSP, le Dr Bensebaini. Quant à la tutelle, elle campe sur ses positions.

Le ministre, faut-il le rappeler, n’à pas hésité à montrer sa colère contre le SNPSP. Mis à part le dernier communiqué rendu public par la tutelle, lors du premier jour de grève, en saisissant la chambre administrative qui a ordonné l’arrêt du débrayage, rien d’autre n’a été fait. Le ministère a replongé dans son silence. Pour sa part, le secrétaire général du SNPSP a fait savoir que les praticiens de la santé publique subissent des pressions par les administrations sanitaires pour les dissuader de poursuivre leur action. « Nous sommes prêts, comme nous l’avons toujours été dans le passé, de nous mettre autour d’une table de négociations avec le ministre de tutelle », a-t-il martelé. « Nous ne demandons pas l’impossible, mais nous réclamons en revanche l’aboutissement de nos revendications qui s’articulent autour de l’application de notre statut particulier et l’ouverture de dialogue sur le régime indemnitaire tant attendu par les praticiens de la santé publique », nous a confié le SG du SNPSP. Le taux de suivi pour la journée d’hier est estimé aux alentours de 78%. Ceci renseigne sur la détermination des médecins généralistes, des spécialistes, des chirurgiens dentistes, et des pharmaciens à poursuivre leur débrayage, jusqu’à, selon leur propos, qu’ils aient gain de cause. La plate-forme de revendications de cet organe syndical s’articule autour du « respect et la reconnaissance des syndicats autonomes par le gouvernement comme partenaire social à part entière et la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante ». Ces protestataires revendiquent également la promulgation du statut des praticiens de la santé publique et l’ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire.

Lemya Ouchenir

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