Du papier tissu à partir de 2006

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Le projet de réalisation du complexe de fabrication de papier tissu (ouate) et de papier pour ondulé de Tonic Emballage entrera dans sa phase opérationnelle en janvier 2006. Ce sont les managers de Tonic qui l’ont annoncé hier, au cours de la visite guidée aux usines du groupe privé sis à Bou-Ismaïl (Tipaza). Tonic Emballage renforcera avec l’arrivée de ce complexe sa position de leader sur le marché algérien du papier. L’étude du projet, qui a coûté 46 millions d’euros, a été confiée à une société algérienne. Quant à la réalisation, elle est confiée à Orascom et à des sociétés chinoises. Les travaux de génie civil sont achevés à hauteur de 95%. C’est ce que nous a indiqué Okba Djerrar, directeur général de la boîte. S’étendant sur une superficie de 25 hectares, le complexe disposera de deux lignes de fabrication dotées des dernières technologies en matière d’industrie papetière. De la première ligne sortiront des produits à base de papier tissu (nappe, papier mouchoir, papier hygiénique…) fabriqué à partir de vieux papier de récupération. La ligne dispose d’une capacité de fabrication de 28 000 tonnes/an de papier tissu, soit 80 tonnes par jour à base de 100% de papier recyclé et de pâte noble pour le papier facial. La seconde ligne, elle, est destinée à la production du papier pour ondulé, avec une capacité de fabrication de 400 tonnes/jour (papier kraft, white top…). Afin d’assurer sa propre autonomie en eau et en énergie, l’usine est équipée d’une station de traitement des eaux usées d’une capacité de traitement de 2 000 m3/jour, d’une unité de dessalement d’eau de mer de 5 000 m3/j et d’une centrale de production d’électricité de 23 mégawatts. « Nous comptons profiter amplement de l’immense gisement de vieux papiers que nous allons récupérer, traiter et anoblir. L’Algérie ne dispose malheureusement pas de patrimoine forestier notable, alors la récupération s’impose comme une solution idoine », soulignera un des responsables du groupe. A cet effet, un large réseau de récupération a été mis en place avec pour but de récupérer 220 000 tonnes de déchets annuellement.

Elias Ben

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