Préavis de grève à l’école Bobi-Ali

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Les enseignants de l’école primaire Bobi-Ali d’Ahnif montent au créneau et lancent un préavis de grève pour les 15 et 16 mars en signe de protestation si leur principale revendication n’est pas satisfaite.

Dans une déclaration transmise à notre rédaction, les protestataires, au nombre de vingt que compte cette école sise au chef-lieu de la commune d’Ahnif, soulèvent l’épineux et récurrent problème des logements d’astreinte. Ils dénoncent le fait que lesdits logements « sont indûment occupés par des personnes étrangères à l’éducation, et ce, depuis plus de 15 longues années ». Sur les neuf logements existants, situés à l’intérieur de l’établissement, cinq sont complètement vides et fermés par leurs propriétaires qui «possèdent des logements ailleurs, puisque la plupart appartiennent aux directeurs d’écoles encore en fonction ou à la retraite», ajoutent les protestataires qui comptent saisir qui de droit : l’APC d’Ahnif, la direction de l’Education de Bouira, la daïra de M’chedallah, et le wali de Bouira. Ce qui irrite ces enseignants, c’est «surtout le mutisme affiché par les pouvoirs publics » malgré la réunion du 9 septembre 2008 ; le procès-verbal cosigné par les enseignants et les autorités locales (APC d’Ahnif, daïra de M’chedallah, inspecteur administratif) faisant foi, aucune décision concrète n’a été prise depuis.

De son côté, l’APC n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet malgré notre insistance, hier après-midi. Les enseignants rencontrés sur place sont, quant à eux, décidés à faire aboutir leurs revendications qu’ils estiment légitimes et justes d’autant plus que parmi eux, il y a ceux qui sont contraints de louer des logements de fortune à 8 000,00 DA/mois. Ils nous ont même rapporté le cas d’une enseignante qui occupe… un garage ! «Il n’est plus possible de continuer à travailler dans ces conditions, malgré nos bons résultats, alors que des logements sont vides à l’intérieur de notre établissement», nous fait remarquer Saïd, un enseignant, avant d’ajouter : «Les pouvoirs publics doivent trouver une solution rapide et définitive d’autant plus que notre école est en étroit, nous sommes contraints de fonctionner en double vacation, sans compter les nombreux désagréments causés par ces indus occupants du fait qu’il n’existe même pas de mur de séparation entre la cour de l’école et ces neuf logements en litige.»

D’autres s’estiment carrément bernés et pendant que les instances concernées n’ont pas tenu leurs promesses. Ce qui les motive davantage et les pousse à se radicaliser si aucune solution satisfaisante ne viendrait les réconforter d’ici une semaine, nous disent-ils à l’unanimité. « Le problème n’a que trop duré, c’est le ras-le-bol général », conclut Mustapha, dépité.

B. Hakim

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