Ce séminaire organisé avec le concours de l’Union européenne de Radio-Télévision (UER) tend à sensibiliser le personnel des deux entreprises sur la nécessité de préparer le passage du système de production et diffusion analogique au système numérique dans un contexte international marqué par la migration de la société vers le tout numérique.
Ce rendez-vous qui a vu la présence d’éminents experts, permettra de passer en revue les stratégies mises en œuvre pour assurer une transition progressive au tout numérique.
Les changements survenus dans l’environnement de la radiodiffusion ainsi que les progrès rapides de la technique nécessitent une telle mutation.
Lors de son allocution Azzeddine Mihoubi, secrétaire d’Etat, chargé de la Communication, dira que la radio numérique est devenue aujourd’hui le défi de l’avenir. « Une véritable révolution silencieuse s’opérée sous nos yeux, l’économie de la connaissance prend de plus en plus d’importance. Il est primordial et vital pour nous, de ne pas rester en marge des grandes mutations de la révolution informationnelle et de faire face aux défis de la mondialisation », dira-t-il, avant de poursuivre « le basculement vers le tout numérique est une action éminemment complexe et les enjeux qu’il suppose sont cruciaux au point où le Gouvernement algérien prenant conscience des enjeux a adopté l’approche méthodologique en commençant par l’institution d’un comité stratégique du numérique composé de l’ensemble des acteurs concernés ».
De son coté, Tewfik Khelladi, directeur de la Radio algérienne, a indiqué que la numérisation de la production radiophonique se doit de faire partie aujourd’hui de nos priorités pour garantir notre survie dans un paysage audiovisuel international de plus en plus concurrentiel et en perpétuel changement.
Il convient de rappeler, qu’un pourcentage important de professionnels cite l’avenir de la radio numérique comme une préoccupation en suspense.
Ils reconnaissent tous la nécessité de faire évoluer la technologie.
Patrick Harry, responsable du développement des projets Deutsche Welle, dira : “Le plus important, c’est que la Radio algérienne avec l’aide des pouvoirs publics algériens, et en partenariat avec nous, et avec Télédiffusion Algérie, relève le défi de la numérisation pour partager, avec les organismes similaires, les bénéfices de la mondialisation.”
Toutefois, un engagement déterminé et concret dans cette voie devient plus que jamais nécessaire, d’autant plus que la révolution numérique transforme le monde, les attentes des populations, les exigences des consommateurs autant que leurs conditions de vie et de travail. Pour cela, des chantiers sont déjà lancés pour rattraper le retard, d’autres sont ouverts particulièrement au niveau régional ou plusieurs radios locales ont entamé un mouvement d’informatisation et de numérisation grâce à des initiatives et des compétences locales.
En outre, un recadrage et la mise en place d’un véritable plan national de numérique, fédérateur, qui englobera aussi bien les chaînes nationales, thématiques que les stations locales est aujourd’hui nécessaire.
Enfin, la Radio algérienne s’apprête à abriter la quinzième assemblée radio de l’UER les 23 et 24 avril à Alger pour la première fois dans l’histoire de cette instance, laquelle ne cesse de s’affirmer comme l’unes des plus prestigieuses plateformes de rencontre, de dialogue et d’échanges d’expériences sur les défis de la radio du futur.
Maouchi Y.
