Les oueds transformés en dépotoirs

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L’eau claire “limpide, incolore et inodore” ne coule plus dans les rivières, devenues un fourre-tout. Pour éviter un déplacement jusqu’aux décharges, beaucoup de constructeurs trouvent plus facile de déverser les gravats et autres détritus, dans la rivière. Celle-ci devient alors un “réceptacle” où se mêlent des ordures ménagères, des sachets en plastique et tant d’autres objets hétéroclites.

Les résidus des huileries, installées sur les berges et en amont, n’ont d’autre destination que le lit de l’oued où l’eau se chargera de les transporter plus loin. La surface de l’eau est, d’ailleurs, bien huilée en cette période. Les rejets des villes et villages, en pleine nature, ont fini, avec le temps, par gagner les fonds de la vallée après avoir pollué sources et eau des ravins.

On a trop longtemps vanté la beauté du paysage que certains n’hésitent pas à comparer au lac Leman. C’est avec fierté qu’on parle des cimes du Djurdjura et de tout ce qui l’entoure. Que reste-t-il de toute cette verdure, de cette eau abondante qui a inspiré tant d’artistes ? La verdure, l’eau, le soleil, l’air pur, tant de richesses que nous envieraient beaucoup de régions. Si le problème des ordures est devenu national, à certains endroits il dépasse les limites de l’acceptable. Il en est ainsi de la route reliant la sortie ouest de la ville d’Aïn El-Hammam jusqu’à la commune de Yattafen. Certains lieux, tels les abords de l’hôpital ou le tronçon le reliant à la RN 15, sont devenus de véritables dépotoirs à ciel ouvert. Sans gêne, des citoyens indélicats y déposent leurs sacs poubelles faisant fi de la beauté du paysage. Malheureusement, rien ne dissuade les pollueurs ; rares sont ceux qui réagissent. Tous les citoyens jaloux de leur environnement doivent s’impliquer dans des actions de préservation de l’environnement. Les associations, les écoles ainsi que les responsables locaux doivent conjuguer leurs efforts pour sensibiliser les enfants sur ce problème. Il suffit d’un peu de volonté, de civisme et d’imagination pour redonner un peu de “verdure” à notre environnement.

A. O. T.

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